Allemagne : le chef du SPD prêt à discuter d'une alliance avec Merkel
Le chef des sociaux-démocrates allemands, Martin Schulz, a renoncé vendredi à son opposition de principe à une coalition avec la chancelière afin de faciliter une sortie de la crise provoquée par l'échec d'Angela Merkel à former un gouvernement.
"Une chose doit être claire cependant : si ces discussions devaient aboutir, d'une manière ou d'une autre, à une participation à la constitution d'un gouvernement, il reviendra alors aux militants de notre parti de voter", a-t-il prévenu lors d'une courte déclaration.
Les intentions du parti restent cependant encore floues. M. Schulz n'a pas précisé dans quelle mesure le SPD était prêt à discuter avec les conservateurs : former une nouvelle grande coalition ou soutenir un gouvernement minoritaire emmené par Mme Merkel.
Plus tôt, après une longue nuit de négociations, la direction du parti avait déjà annoncé être prête à la discussion pour tenter de sortir l'Allemagne de la crise politique actuelle.
Depuis son résultat humiliant aux législatives du 24 septembre, M. Schulz avait affiché une opposition de principe à la reconduction de la "grande coalition" sortante avec les conservateurs (CDU-CSU) d'Angela Merkel, forçant celle-ci à tenter de négocier une alliance avec les Verts et les Libéraux, des efforts qui ont échoué le 19 décembre.
La menace d'élections anticipées et la pression de responsables sociaux-démocrates ont donc conduit Martin Schulz à revoir sa décision.
Il doit d'ailleurs rencontrer pour la première fois Mme Merkel et son allié bavarois Horst Seehofer la semaine prochaine, une discussion qui doit avoir lieu dans le cadre d'une médiation du président Frank-Walter Steinmeier qui veut à tout prix éviter de nouvelles législatives.
L'organisation d'un scrutin anticipé en Allemagne est risquée car le paysage politique de ce pays a déjà vécu un séisme politique à l'issue des législatives du 24 septembre avec l'entrée fracassante de députés d'extrême droite à la chambre des députés, privant au passage le pays d'une majorité pour gouverner.
Et rien, dans les sondages, ne laisse penser que de nouveaux rapports de forces pourraient émerger de nouvelles élections.
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