Australie : le Premier ministre perd la majorité après une nouvelle démission forcée

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Par AFP
Publié le 11 novembre 2017 - 07:36
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Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, au sommet de l'APEC au Vietnam, le 11 novembre 2017
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© JORGE SILVA / POOL/AFP
Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, au sommet de l'APEC au Vietnam, le 11 novembre 2017
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Le parti du Premier ministre australien Malcolm Turnbull est devenu samedi minoritaire au parlement après la démission forcée d'un autre de ses représentants, en raison du débat sur la double nationalité.

Plusieurs parlementaires issus de divers partis ont été piégés par une clause obscure de la Constitution qui interdit aux titulaires d'une double nationalité de siéger au Parlement.

Le parti du Premier ministre avait déjà perdu le Premier ministre adjoint Barnaby Joyce, un représentant, qui s'était découvert une nationalité néo-zélandaise, et ainsi que quatre sénateurs.

Samedi, c'est l'ancien joueur de tennis John Alexander, qui siège pour un district de Sydney sous les couleurs du Parti libéral de M. Turnbull, qui a annoncé sa démission, indiquant qu'il était incapable de déterminer s'il avait ou non hérité de la nationalité britannique de son père immigré.

Le parti de M. Turnbull se retrouve donc maintenant avec seulement 74 des 150 sièges de la Chambre des Représentants. Le principal parti d'opposition, les Travaillistes, en ont 69, le reste allant à de petits partis ou des indépendants.

Les Travaillistes ont immédiatement remis en question l'autorité du gouvernement, puisque celui-ci tire logiquement sa légitimité de sa majorité au Parlement.

Mais M. Turnbull a estimé qu'il n'était "aucunement question" que l'opposition ait suffisamment de votes pour pouvoir censurer son gouvernement ou bloquer ses projets de loi.

Il a également fait remarquer que les Travaillistes comptaient eux aussi des parlementaires ayant une autre nationalité, souvent héritée de parents ou grands-parents.

Deux élections partielles devraient être organisées dans les semaines qui viennent.

Lundi, le gouvernement avait annoncé un projet de réforme qui obligerait les hommes politiques à prouver qu'ils ne sont pas titulaire d'une double nationalité.

En cas d'adoption, les représentants et les sénateurs auront 21 jours pour déclarer leur lieu de naissance et celui de leurs parents. S'ils ont une autre nationalité, ils devront y renoncer.

La clause sur la double nationalité a été introduite dans la Constitution de 1901 afin d'assurer que les parlementaires n'aient "aucune adhésion à une puissance étrangère".

Cette disposition date d'une époque où les Australiens pensaient encore qu'ils devaient en premier lieu fidélité à la Couronne britannique. Dans un pays où 50% de la population est née à l'étranger ou est née de parents immigrés, elle apparaît de plus en plus archaïque.

m/amu/ia/cr

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