Bahreïn : Amnesty très "inquiète" face à la répression d'opposants politiques

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Par AFP - Dubaï
Publié le 23 novembre 2018 - 18:36
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Un Bahreini porte un portrait du leader de l'opposition chiite cheikh Ali Salmane lors d'une manifestation le 29 mai 2016, dans le village de Zinj près de Manama
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© MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives
Un Bahreini porte un portrait du leader de l'opposition chiite cheikh Ali Salmane lors d'une manifestation le 29 mai 2016, dans le village de Zinj près de Manama
© MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives

L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a exprimé sa très grande "inquiétude" vendredi face à la répression des opposants politiques à Bahreïn, à la veille d'élections législatives.

"Durant les deux dernières années", des opposants politiques ont été "emprisonnés, intimidés et réduits au silence", a indiqué dans un communiqué l'un des chercheurs d'Amnesty pour la région du Golfe, Devin Kenney.

L'ONG s'est dite "extrêmement inquiète de la répression généralisée de l'opposition politique, des militants et des responsables de la société civile", soulignant que des figures publiques de la communauté chiite avaient été "visées de façon disproportionnée" lors de la période préélectorale.

"Nous appelons les autorités à mettre fin à cette répression croissante et autoriser la libre expression des voix dissidentes, y compris celles des opposants à la monarchie", a ajouté Amnesty.

"Les partenaires et alliés internationaux de Bahreïn ne peuvent rester silencieux et doivent user de leur influence pour mettre la pression sur les autorités bahreïnies afin qu'elles adhèrent aux normes internationales envers lesquelles elles se sont engagées", a-t-elle ajouté.

Le royaume dirigé par une dynastie sunnite proche de l'Arabie saoudite est secoué par des troubles sporadiques depuis 2011, date à laquelle les autorités ont violemment réprimé un puissant mouvement de contestation chiite qui réclamait des réformes démocratiques.

Des mouvements d'opposition de tous bords ont été dissous. Des centaines d'opposants sont actuellement emprisonnés ou jugés, certains ont même été déchus de leur nationalité.

Les autorités bahreïnies ont notamment interdit aux deux principaux groupes d'opposition --notamment la formation chiite Al-Wefaq-- de présenter des candidats aux législatives.

Le chef d'Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, a été condamné en appel le 4 novembre à la prison à perpétuité pour "intelligence" avec le Qatar, pays boycotté par Manama et d'autres alliés de Ryad.

Le pouvoir à Manama accuse régulièrement l'Iran chiite de provoquer des troubles dans le royaume en faisant appel à des militants qui ont "recours à la violence". L'Iran nie ces allégations.

Des groupes de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), affirment que les autorités de Bahreïn utilisent les procès comme moyen de représailles politiques contre les dissidents, ne respectant pas les normes fondamentales d'une procédure équitable.

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