Bahreïn : confirmation en appel de la condamnation à perpétuité du chef de l'opposition chiite

Auteur:
 
Par AFP - Dubaï
Publié le 28 janvier 2019 - 08:51
Image
Le portrait du chef de l'opposition chiite, cheikh Ali Salmane, lors d'une manifestation contre son
Crédits
© / AFP/Archives
Un Bahreini porte un portrait du leader de l'opposition chiite cheikh Ali Salmane lors d'une manifestation le 29 mai 2016, dans le village de Zinj près de Manama
© / AFP/Archives

La cour suprême de Bahreïn a confirmé lundi en appel la peine de prison à perpétuité du chef de l'opposition chiite, Cheikh Ali Salmane, ainsi que celle de deux de ses collaborateurs, selon une source judiciaire.

Il s'agissait de son dernier recours avant application de la peine.

A la tête du mouvement Al-Wefaq, M. Salmane avait été condamné le 4 novembre pour "intelligence avec le Qatar (...) dans le but de renverser l'ordre constitutionnel du pays", un jugement dénoncé comme politique par des ONG de défense des droits humains.

Résidant hors de Bahreïn, ses deux collaborateurs Hassan Sultan et Ali al-Aswad avaient été condamnés à la même peine par contumace, poursuivis également pour "intelligence" avec le Qatar, pays du Golfe boycotté par Manama et d'autres alliés de l'Arabie saoudite.

L'inculpation de Cheikh Ali Salmane était intervenue après l'embargo décrété en juin 2017 contre le Qatar par l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte.

Ces pays avaient accusé le Qatar de soutenir des mouvements islamistes radicaux, ce que Doha a démenti, et de se rapprocher de l'Iran chiite. Le Qatar avait accusé ses adversaires de chercher à mettre sa politique étrangère sous tutelle.

Bahreïn, dirigé par une monarchie sunnite, a été secoué par des troubles à partir de 2011, lorsque les forces de sécurité ont réprimé les protestations de la majorité chiite qui réclamait une monarchie constitutionnelle et un Premier ministre issu de la majorité parlementaire.

Les procès d'opposants n'ont jamais cessé depuis, et des mouvements d'opposition, comme Al-Wefaq, ont été dissous tandis que des centaines d'opposants sont actuellement emprisonnés, jugés ou déchus de leur nationalité.

Les autorités de Bahreïn ont accusé l'Iran d'être responsable des troubles dans le royaume, ce que Téhéran a démenti. Doha aussi a récusé tout lien avec M. Salmane.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.