Bahreïn : le célèbre opposant Nabil Rajab restera en prison

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Par AFP - Dubaï
Publié le 15 janvier 2018 - 13:50
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Photo de l'opposant bahreïni Nabil Rajab (C) prise le 14 juillet 2015 à Bani Jamrah, à l'ouest de la capitale Manama
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© MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives
Photo de l'opposant bahreïni Nabil Rajab (C) prise le 14 juillet 2015 à Bani Jamrah, à l'ouest de la capitale Manama
© MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP/Archives

La Cour de cassation à Bahreïn a confirmé lundi une peine de deux ans de prison à l'encontre du célèbre opposant Nabil Rajab, condamné pour des déclarations à la presse critiquant le pouvoir à Manama, a indiqué une source judiciaire.

En juillet, M. Rajab avait été reconnu coupable d'avoir "propagé des rumeurs et de fausses informations" et avait été condamné à deux ans de prison, en liaison avec des interviews télévisées critiques du gouvernement bahreïni.

Il avait contesté ce verdict mais, en novembre, une cour d'appel avait maintenu le jugement.

La décision lundi de la Cour de cassation ne peut plus faire l'objet de recours.

M. Rajab risque également une peine d'emprisonnement de 15 ans dans une autre affaire liée à des tweets dans lesquels il aurait critiqué l'Arabie saoudite et ses alliés, dont Bahreïn, pour leur rôle dans la guerre au Yémen.

La prochaine audience dans cette affaire a été fixée au 21 février, a déclaré la source judiciaire qui a requis l'anonymat.

De nombreuses organisations de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), réclament la libération de Nabil Rajab, figure de l'opposition bahreïnie qui a passé quatre des six dernières années en prison.

Il est l'un des animateurs du mouvement de contestation à Bahreïn qui réclame depuis plusieurs années une véritable monarchie constitutionnelle à la dynastie sunnite, toute puissante dans ce pays majoritairement chiite.

Le petit royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis et proche allié de Washington, est secoué par des manifestations sporadiques depuis la répression en 2011 de la contestation chiite.

Les autorités nient toute discrimination envers les chiites et accusent régulièrement l'Iran de s'ingérer dans les affaires de Bahreïn, ce que Téhéran dément.

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