Bahreïn rejette un appel de l'ONU à libérer un opposant condamné pour des tweets

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Par AFP - Dubaï
Publié le 11 janvier 2019 - 09:20
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Bahreïn a rejeté vendredi un appel de l'ONU à libérer l'opposant et défenseur des droits de l'Homme Nabil Rajab, condamné à cinq ans de prison pour des tweets dénonçant la guerre au Yémen et des cas présumés de torture dans des prisons bahreinies.

La déclaration des autorités de Manama a été diffusée quelques heures avant l'arrivée du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. On ne sait pas si M. Pompeo évoquera la situation des droits humains pendant sa visite vendredi à Bahreïn, proche allié de Washington et siège de la Ve Flotte des Etats-Unis.

Dans une déclaration, la "direction générale des crimes électroniques" à Bahreïn a affirmé que M. Rajab avait posté des tweets "faux et malveillants".

Ceux-ci n'ont, selon elle, rien à voir avec "la liberté d'expression", comme l'a affirmé le 4 janvier le bureau des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, qui a demandé la libération "immédiate et sans conditions" de Nabil Rajab.

Selon le communiqué officiel, l'opposant purge une peine de cinq ans de prison pour avoir "insulté publiquement des Etats frères en temps de guerre", une référence à la coalition menée par l'Arabie saoudite qui intervient militairement depuis 2015 au Yémen.

Toujours selon ce texte, M. Rajab a également "re-tweeté" des messages sur des cas présumés "d'attaques physiques et de torture" à la prison de Jaw, à Bahreïn, "insultant" ainsi notamment le ministère de l'Intérieur.

Le royaume de Bahreïn est secoué par des troubles sporadiques depuis la répression en 2011 de grandes manifestations de chiites --majoritaires à Bahreïn-- réclamant à la dynastie sunnite au pouvoir d'être mieux représentés politiquement.

Depuis, des mouvements d'opposition ont été dissous et des dizaines de dissidents et défenseurs de droits de l'Homme emprisonnés, condamnés et/ou déchus de leur nationalité.

Le pouvoir nie toute discrimination envers les chiites, affirmant être la cible de groupes violents soutenus par l'Iran voisin. Téhéran dément toute implication.

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