Brésil : 2.000 personnes manifestent dans la favela de l'élue assassinée

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Par AFP - Rio de Janeiro
Publié le 18 mars 2018 - 23:28
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Marche à Rio de Janeiro dans la favela où était née Marielle Franco, une conseillère municipale assassinée, pour demander justice pour cette militante engagée contre le racisme et la violence policièr
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© Mauro PIMENTEL / AFP
Marche à Rio de Janeiro dans la favela où était née Marielle Franco, une conseillère municipale assassinée, pour demander justice pour cette militante engagée contre le racisme et
© Mauro PIMENTEL / AFP

Quelque 2.000 personnes ont manifesté dimanche à Rio de Janeiro dans la favela où était née Marielle Franco, une conseillère municipale assassinée mercredi, pour demander justice pour cette militante engagée contre le racisme et la violence policière.

"La voix de Marielle ne restera pas silencieuse", clamait dans un mégaphone l'une des leaders de la marche.

Marielle Franco, une femme noire charismatique de 38 ans qui avait créé la surprise en 2016 en devenant conseillère municipale, s'était fortement engagée contre le racisme et la violence policière.

C'est au retour d'un rassemblement pour la promotion des femmes noires que la voiture qui transportait Marielle Franco a été prise en chasse par un véhicule.

Après une course-poursuite, les assaillants ont ouvert le feu et la conseillère a été atteinte par plusieurs balles à la tête. Son chauffeur a aussi été abattu et son assistante blessées.

La militante était originaire de la favela de Maré, l'une des plus violentes de Rio, située au nord de la ville, non loin de l'aéroport international.

Ce vaste quartier peuplé de 140.000 habitants vit depuis des années au rythmes des fusillades, entre guerres des gangs de narcotrafiquants et interventions musclés des forces de l'ordre qui tentent de s'interposer.

La manifestation de dimanche, mélange de consternation et de colère, est la dernière des nombreuses mobilisations ayant eu lieu dans tout le Brésil à la suite de cet assassinat qui a bouleversé le pays, d'autant que le crime a apparemment été commis avec des munitions de la police.

Selon le ministre de la Sécurité, les balles utilisées dans l'assassinat auraient été volées des années auparavant à la police.

Jeudi, 50.000 personnes avaient manifesté leur colère et leur chagrin dans les rues de Rio, quelque 30.000 à Sao Paulo et des milliers d'autres dans d'autres grandes villes du pays.

Vendredi, un petit garçon d'un an, un homme et une femme ont été tués par des balles perdues lors d'une fusillade entre des trafiquants de drogue et la police dans une favela du nord de Rio de Janeiro.

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