Brexit : chaîne humaine à Londres pour défendre les droits des expatriés

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Par AFP - Londres
Publié le 05 novembre 2018 - 16:58
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Chaîne humaine à Londres pour défendre les droits des expatriés dans le cadre du Brexit, le 5 novembre 2018
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© Tolga AKMEN / AFP
Chaîne humaine à Londres pour défendre les droits des expatriés dans le cadre du Brexit, le 5 novembre 2018
© Tolga AKMEN / AFP

Des centaines de citoyens européens résidant au Royaume-Uni et des Britanniques installés dans des pays de l'UE ont formé une chaîne humaine devant Downing Street lundi pour demander au gouvernement britannique de garantir leurs droits dans l'hypothèse d'un Brexit sans accord avec l'Union européenne.

Réunis sur Whitehall, l'artère londonienne qui traverse le quartier des ministères, les manifestants ont remis, au siège du gouvernement, une lettre pour la Première ministre Theresa May, lui demandant de "respecter les promesses politiques qui (leur) ont été faites, quel que soit le résultat des discussions" en cours entre Londres et Bruxelles.

"Nous ne sommes pas une monnaie d'échange, nous sommes cinq millions de personnes et il est temps que nous soyons traitées comme telles", réclame le texte signé par les groupes de pression the3Million, qui défend les intérêts des Européens au Royaume-Uni, la coalition British in Europe, qui représente les Britanniques installés dans l'UE, et le syndicat britannique Unison.

"Une absence d'accord n'est pas envisageable pour les citoyens européens", a déclaré à l'AFP le Français Nicolas Hatton, le cofondateur du groupe the3Million. "Nous souhaitons juste être traités de manière équitable".

A cinq mois du retrait britannique, prévu le 29 mars 2019, et face aux difficultés rencontrées dans les négociations, qui butent notamment sur la question de la frontière irlandaise, l'incertitude s'est transformée en inquiétude pour ces expatriés.

"Je ne fais aucun projet pour 2019 parce qu'on ne sait pas où l'on sera, c'est en suspens", a confié Vanessa Verlinden, une Belge de 42 ans installée au Royaume-Uni depuis 17 ans.

Karen Lawrance, une ingénieure britannique de 52 ans, est venue du Worcestershire, dans le centre de l'Angleterre, pour prendre part à la manifestation et à d'autres évènements en lien avec le Brexit. "Pourquoi ces personnes devraient être traitées comme des citoyens de seconde zone ? C'est profondément injuste", a estimé cette militante pro-européenne.

Après leur action, les manifestants se sont dirigés vers le palais de Westminster, pour tenter de faire entendre leurs arguments auprès des parlementaires britanniques. Leur statut devait être évoqué dans l'après-midi au cours d'une séance de questions au gouvernement.

"Nous sommes ici pour dire aux députés que nous avons besoin d'un accord", a souligné Nicolas Hatton. "Nous voulons que nos droits soient traités indépendamment" des autres sujets en cours de négociation.

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