Bucarest dénonce une "tentative de renverser le gouvernement par la force"

Auteur:
 
Par AFP - Bucarest
Publié le 17 août 2018 - 17:36
Image
Les gendarmes roumaines utilisent un canon à eau pour repousser la foule venue manifester devant le siège du gouvernement à Bucarest, le 10 août 2018
Crédits
© Adrian CATU / AFP/Archives
Les gendarmes roumaines utilisent un canon à eau pour repousser la foule venue manifester devant le siège du gouvernement à Bucarest, le 10 août 2018
© Adrian CATU / AFP/Archives

La Première ministre sociale-démocrate roumaine Viorica Dancila a dénoncé dans une lettre à la Commission européenne une "tentative de renverser par la force le gouvernement", après des manifestations violentes le 10 août à Bucarest.

"De telles tentatives de renverser par la force un gouvernement légitime peuvent représenter un précédent dangereux pour les Etats démocratiques", a écrit Mme Dancila dans cette lettre dont Bruxelles a confirmé la réception vendredi.

Environ 450 personnes, dont 30 gendarmes, ont été blessés lors de ce rassemblement antigouvernemental de plus de 80.000 personnes, dispersé à l'aide de gaz lacrymogènes, de canon à eau et de coups de matraque, après que plusieurs dizaines de hooligans ont tenté de rompre le cordon policier.

Plus de 200 personnes ont porté plainte contre les gendarmes, dont la riposte a été jugée "disproportionnée".

Mme Dancila a néanmoins affirmé que les forces de l'ordre avaient agi légalement pour empêcher des manifestants "de pénétrer dans le siège du gouvernement", et accusé l'opposition de centre-droit d'avoir appuyé ces manifestants.

"La Roumanie est un pays stable et le gouvernement se prépare à assumer la présidence tournante de l'UE", en janvier, a assuré malgré tout la Première ministre, alors que plusieurs voix, dont des membres du Parlement européen, ont estimé que l'actuel exécutif n'était pas à la hauteur de cette tâche.

La Commission répondra "en temps voulu" à cette missive adressée au président et au vice-président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker et Frans Timmermans, a indiqué un porte-parole à l'AFP.

Bruxelles avait indiqué mardi "suivre de près les développements en Roumanie", soulignant que les manifestants avaient critiqué des "pas en arrière en termes de réforme de la justice et de lutte contre la corruption" imputés au gouvernement de gauche.

Depuis leur retour au pouvoir fin 2016, les sociaux-démocrates ont fait adopter plusieurs projets de loi qui menacent l'indépendance des magistrats et visent à permettre à des responsables politiques d'échapper aux poursuites, selon leurs détracteurs.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.