Cameroun : 160 détenus s'évadent pendant l'attaque de leur prison du Nord-Ouest

Auteur:
 
Par AFP - Yaoundé
Publié le 29 juillet 2018 - 18:24
Image
Des habitants fuient les violences dans la région anglophone camerounaise, Buea, 15 juillet 2018
Crédits
© STRINGER / AFP
Des habitants fuient les violences dans la région anglophone camerounaise, Buea, 15 juillet 2018
© STRINGER / AFP

Au moins 160 détenus se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche à la faveur de l'attaque de leur prison dans la région anglophone du Nord-Ouest par des hommes armés, a appris l'AFP de sources officielles.

"Plus de 160 prisonniers de la prison de Ndop (Nord-Ouest) se sont enfuis" après l'attaque du pénitencier où ils se trouvaient qui a été incendié par un groupe armé, a affirmé une source proche des autorités régionales.

L'attaque a été confirmée par la radio d'Etat CRTV.

L'attaque par "un groupe d'assaillants" s'est "soldée par l'évasion de la majorité des 163 détenus" de le prison, selon la CRTV. Le groupe était constitué d'"une cinquantaine de personnes", a déclaré à la radio William Benoît Emvoutu Mbita, préfet du département du Ngoketunjia où se trouve Ndop.

Les assaillants qui "tiraient de partout", ont pu "défoncer les portes de la prison" avant de "mettre le feu à tous les bâtiments", a ajouté le préfet, précisant qu'ils avaient apporté du carburant pour provoquer l'incendie.

Les détenus "qui reviennent volontairement" seront transférés à la prison de Bamenda, le chef-lieu de la région, selon le préfet qui a ajouté que des opérations étaient en cours pour retrouver les évadés.

C'est la première fois depuis le déclenchement de la crise anglophone fin 2016 qu'un nombre aussi important de prisonniers réussissent à s'évader à la suite de l'attaque d'un établissement carcéral.

La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s'est considérablement dégradée depuis fin 2017.

Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d'un Etat anglophone indépendant.

Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone et celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays risquent de perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.

Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, est candidat à un septième mandat consécutif.

Ses partisans estiment qu'il est le mieux à même de répondre à la crise anglophone, ses opposants l'accusent d'en être responsable.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.