Catalogne : fin de la procédure d'extradition visant Puigdemont en Belgique

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 14 décembre 2017 - 12:57
Image
Le président déchu de Catalogne, Carles Puigdemont, le 7 décembre 2017 à Bruxelles
Crédits
© DIRK WAEM / BELGA/AFP/Archives
Le président déchu de Catalogne, Carles Puigdemont, le 7 décembre 2017 à Bruxelles
© DIRK WAEM / BELGA/AFP/Archives

La justice belge a prononcé jeudi la fin de la procédure visant Carles Puigdemont et quatre autres membres de l'exécutif catalan déchu qui s'étaient exilés comme lui en Belgique, conséquence du retrait à Madrid des cinq mandats d'arrêt européens, a annoncé l'avocat belge de l'ex-président catalan.

Le juge unique de la chambre du conseil néerlandophone de Bruxelles a déclaré "sans objet" cette procédure, a précisé à l'AFP cet avocat, Me Paul Bekaert.

Les mandats d'arrêt européens avaient été retirés, contre toute attente, le 5 décembre par un juge espagnol de la Cour suprême, cinq semaines après leur émission par une autre juridiction madrilène.

"Quand le mandat d'arrêt européen est retiré, la procédure devient sans objet, c'est logique", a commenté Me Bekaert.

Carles Puigdemont, Antoni Comin, Meritxell Serret, Lluis Puig et Clara Ponsati, qui s'étaient exilés en Belgique le 30 octobre, après la mise sous tutelle de la Catalogne par Madrid, voient ainsi levées les limites à leur liberté de circulation imposées par la justice belge dans le cadre de la procédure d'extradition.

Mais ils risquent toujours l'arrestation dans leur pays, en vertu de poursuites judiciaires espagnoles qui ont été maintenues.

Au lendemain de la décision surprise du juge de la Cour suprême, Carles Puigdemont avait annoncé son intention de rester en Belgique "pour l'instant".

Il avait précisé qu'il n'excluait pas de rentrer dans son pays après les élections régionales du 21 décembre en Catalogne, mais sous certaines conditions.

Une magistrate de l'Audience nationale espagnole avait émis le 3 novembre les cinq mandats d'arrêt européens visant M. Puigdemont et ses quatre ex-conseillers (ministres).

En les retirant le 5 décembre, le juge de la Cour suprême Pablo Llarena avait expliqué vouloir éviter que la justice belge ne retienne pas tous les chefs d'inculpation pesant sur l'ensemble des dirigeants indépendantistes ayant préparé la sécession manquée de la Catalogne.

Sa décision intervenait au lendemain des premières plaidoiries des avocats des Catalans à Bruxelles, devant la chambre du conseil chargée de statuer sur les mandats d'arrêt européens.

"Les faits tels qu'ils sont décrits (dans ces mandats d'arrêt) ne sont pas punissables dans le droit belge", avait clamé l'un de ces avocats, Me Christophe Marchand.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.