Chamboulement au Turkménistan : le président ne se teint plus les cheveux

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Par AFP - Achkhabad
Publié le 02 août 2018 - 15:40
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Le président du Turkmenistan Gourbangouly Berdymoukhamedov durant la cérémonie de son investiture après sa réélection avec plus de 97% des voix, à Achkabad le 17 février 2017
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© Igor SASIN / AFP/Archives
Le président du Turkmenistan Gourbangouly Berdymoukhamedov durant la cérémonie de son investiture après sa réélection avec plus de 97% des voix, à Achkabad le 17 février 2017
© Igor SASIN / AFP/Archives

Cheveux gris plutôt que crinière sombre: l'autoritaire président du Turkménistan est apparu jeudi sans sa fameuse teinture noire intégrale, un geste qui sera attentivement analysé dans ce pays d'Asie centrale où il jouit d'un culte de la personnalité.

Gourbangouly Berdymoukhamedov s'est affiché sur la Une du journal d'Etat, Netralniy Turkmenistan, avec une crinière noire épaisse mais mouchetée de zones grises pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2006.

Les images de la télévision montrant le dirigeant de 61 ans lors d'une rencontre avec le nouvel ambassadeur du Kazakhstan voisin ont confirmé cette tendance.

Le prédécesseur de M. Berdymoukhamedov, le fantasque président à vie Saparmourat Niazov, avait fait des vagues dans le pays en 1999 lorsqu'il était soudainement apparu en public avec des cheveux auburn après avoir longtemps porté une crinière blanche semblable à celle du premier président russe Boris Eltsine.

Niazov avait alors affirmé que le changement de style était dû à sa consultation chez un docteur chinois qui devait soigner sa perte de cheveux après une opération du coeur en 1997.

Les cheveux de Saparmourat Niazov ont ensuite adopté une teinture sombre, qu'ont également adoptée plusieurs de ses ministres et l'ambassadeur turkmène en Chine en signe de solidarité. Les portraits du président avaient dû être changés dans tout le pays pour refléter ce changement de look.

Si l'actuel président turkmène est revenu sur certaines des décisions les plus incongrues de Niazov, mort en 2006, il a peu à peu mis en place son propre culte de la personnalité.

Il bénéficie ainsi d'une statue en or à son effigie dans la capitale Achkhabad et maintient le contrôle quasi absolu du pouvoir sur les médias et la société civile.

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