Corée du Nord : les étapes-clés des programmes balistique et nucléaire

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Par AFP - Séoul
Publié le 21 avril 2018 - 15:47
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Un écran de télévision dans une gare de Séoul le 21 avril 2018, en Corée du Sud, diffuse des images du leader nord-coréen Kim Jong Un qui a annoncé la fin des essais nucléaires nord-coréens et des tes
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© Jung Yeon-je / AFP
Un écran de télévision dans une gare de Séoul le 21 avril 2018, en Corée du Sud, diffuse des images du leader nord-coréen Kim Jong Un qui a annoncé la fin des essais nucléaires nor
© Jung Yeon-je / AFP

Rappel des étapes-clés des programmes balistique et nucléaire de la Corée du Nord, qui a annoncé samedi la fin de ses essais atomiques moins d'une semaine avant un sommet entre Kim Jong Un et son homologue du sud Moon Jae-in.

- Les débuts -

La Corée du Nord commence à travailler à la fin des années 1970 sur une version du missile soviétique Scud-B (portée de 300 km), avec un premier essai en 1984.

Entre 1987 et 1992, Pyongyang met au point des missiles de longue portée (jusqu'à 6.700 km).

En 1989, des photos satellite américaines dévoilent l'existence d'un centre nucléaire à Yongbyon, au nord de Pyongyang.

- 1994: accord avec Washington -

 

En octobre 1994, accord bilatéral entre les Etats-Unis et le Nord, qui s'engage à démanteler son programme nucléaire militaire en échange de la construction de réacteurs civils. Cet accord intervient trois mois après le décès de Kim Il-Sung, remplacé par son fils, Kim Jong-Il.

Fin 2002, Washington accuse Pyongyang de poursuivre un programme secret en vue d'obtenir de l'uranium hautement enrichi. Le Nord expulse les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) puis se retire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

- Premier essai nucléaire -

Le 9 octobre 2006, Pyongyang qui avait mis fin en mars 2005 au moratoire sur les missiles de longue portée, procède à son premier essai nucléaire. Le Conseil de sécurité de l'ONU vote des sanctions économiques et commerciales, qui seront élargies et renforcées à plusieurs reprises.

En février 2007, Pyongyang accepte de démanteler son programme nucléaire et d'accueillir des inspecteurs de l'AIEA, en échange d'un million de tonnes de carburant et de son retrait de la liste des Etats qualifiés de terroristes par Washington.

- 2009 : deuxième et troisième essais -

En avril 2009, Pyongyang quitte les négociations à Six (les deux Corée, la Chine, la Russie, les Etats-Unis, le Japon) entamées en août 2003, puis réactive son programme nucléaire. Le 25 mai, deuxième essai nucléaire souterrain.

En décembre 2011, Kim Jong-Un succède à son père. Troisième essai nucléaire en février 2013.

- 2016 : mer du Japon -

Le 6 janvier 2016, quatrième essai nucléaire souterrain.

En août, pour la première fois, le Nord tire directement un missile balistique dans la zone économique maritime du Japon. D'autres tests de missiles suivront.

Pyongyang mène son cinquième essai nucléaire le 9 septembre.

- 2017: portée inédite -

En juillet 2017, le Nord tire deux missiles balistiques intercontinentaux qui semblent mettre à sa portée une bonne partie du continent américain.

Le président Donald Trump menace d'envoyer "le feu et la colère" sur le Nord, Pyongyang répond le 29 août en tirant un missile balistique au-dessus du Japon.

Le 3 septembre, Pyongyang conduit son sixième essai nucléaire, de loin le plus puissant, qu'il présente comme celui d'une bombe H suffisamment petite pour équiper un missile. Des experts ont estimé que cette bombe avait dégagé une puissance de 250 kilotonnes, soit plus de 16 fois Hiroshima.

Mi-septembre le Nord tire un missile balistique au-dessus du Japon.

Le 20 novembre, Washington qualifie officiellement d'"Etat soutenant le terrorisme" la Corée du Nord qui avait déjà figuré sur la liste noire américaine de 1988 à 2008.

Le 29 novembre, le Nord teste un nouveau type de missile intercontinental balistique, le Hwasong-15, susceptible selon lui de transporter "une ogive lourde extra-large" capable de frapper la totalité du territoire continental américain.

Kim Jong-Un proclame que son pays est devenu un Etat nucléaire.

- 2018: la diplomatie à l'oeuvre

Dans son message du Nouvel an, le dirigeant nord-coréen prend le monde par surprise en annonçant la participation de son pays aux jeux Olympiques d'hiver en Corée du Sud (9-25 février).

Fin mars, le Nord et le Sud annoncent la tenue, le 27 avril, d'un sommet entre leurs deux dirigeants, seulement le troisième du genre.

Cette rencontre préfigurera un sommet historique qui devrait avoir lieu entre Kim Jong Un et Donald Trump, en principe début juin.

Le 21 avril, Pyongyang annonce la fin des essais nucléaires et des tests de missiles balistiques intercontinentaux ainsi que la fermeture de son site d'essais atomiques dans le nord du pays, qui a "rempli sa mission", selon Kim Jong-Un.

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