Crise politique au Honduras : échec d'une nouvelle tentative de dialogue

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Par AFP - Tegucigalpa
Publié le 15 août 2018 - 04:05
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L'ancien président Manuel Zelaya et coordonnateur de l'Alliance de l'opposition contre la dictature, demande la démission du président Hernandez lors d'une conférence de presse, le 14 août 2018 à Tegu
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© ORLANDO SIERRA / AFP
L'ancien président Manuel Zelaya et coordonnateur de l'Alliance de l'opposition contre la dictature, demande la démission du président Hernandez lors d'une conférence de presse, le
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La reprise de dialogue sous les auspices de l'ONU entre l'opposition et le gouvernement du Honduras afin de dénouer la crise politique qui a suivi l'élection présidentielle de novembre a de nouveau échoué mardi.

"Ce qui s'est passé aujourd'hui est profondément triste pour le peuple du Honduras qui ne mérite pas cela", a déclaré le représentant des Nations unies à Tegucigalpa, Igor Garafulic, à l'issue d'une réunion destinée à rechercher un consensus pour une reprise du dialogue qui avait déjà avorté début juillet.

Des représentants du président Juan Orlando Hernandez, du Parti national (droite), du Parti libéral (droite) et du leader de l'opposition Salvador Nasralla, un présentateur de télévision et ex-candidat de l'Alliance de l'opposition contre la dictature (gauche) à la dernière élection présidentielle, participaient à la réunion.

"Les Nations unies tiennent à la disposition du pays des médiateurs et facilitateurs prêts à faire vivre le dialogue mais à cet instant, le niveau de défiance entre les forces politiques honduriennes est tel qu'il est impossible d'avancer", a déploré M. Garafulic.

Tony Garcia, au nom de M. Nasralla, a indiqué que les discussions avaient achoppé sur la demande du Parti national de disposer d'un représentant au côté du délégué du président, "ce que nous ne pouvons pas accepter".

"S'il y a quelqu'un à blâmer pour cet échec, c'est le Parti national", a déclaré Enrique Ortez, du Parti libéral.

L'ancien président Manuel Zelaya, coordonnateur de l'Alliance de l'opposition contre la dictature, avait exigé que le gouvernement prenne un décret garantissant que les accords qui découleraient des discussions lieraient les parties, ce que le président Hernandez a fait lundi dans le but de "consolider la famille hondurienne".

Mais Manuel Zelaya a critiqué le contenu de ce décret qui n'a pas fait mention du Congrès national, "seule autorité de l'Etat qui a le pouvoir d'approuver les lois avec un caractère obligatoire".

Manuel Zelaya a exigé que "le dictateur qui usurpe les fonctions de président démissionne immédiatement et convoque de nouvelles élections libres et transparentes".

La crise politique au Honduras a éclaté après les élections du 26 novembre, des dizaines de milliers de sympathisants emmenés par Salvador Nasralla et Manuel Zelaya bloquant les routes dans plusieurs régions du pays pour revendiquer la victoire de l'Alliance d'opposition et accuser Juan Orlando Hernandez de fraude.

Depuis, l'opposition ne reconnaît pas la présidence de M. Hernandez.

L'Alliance de l'opposition s'est brisée quand Salvador Nasralla s'est éloigné de Manuel Zelaya et a déposé une demande auprès du tribunal électoral pour créer son propre parti, Salvador du Honduras, dont le processus de validation est en cours.

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