Critiqué, le directeur du Programme de l'ONU pour l'environnement démissionne
Erik Solheim, directeur du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), a démissionné mardi après le tollé provoqué par le coût de ses frais de déplacement.
Cet ancien ministre de l'Environnement norvégien était à la tête de ce programme, basé à Nairobi, au Kenya, depuis juin 2016.
Un audit a établi qu'Erik Solheim avait dépensé 500.000 dollars en frais de déplacement et que certaines de ses dépenses n'étaient pas justifiées, alors que les Nations unies sont en proie à des difficultés budgétaires.
Le Norvégien a expliqué dans un communiqué avoir reçu samedi l'audit sur ses dépenses et, "après mûre réflexion", avoir choisi de démissionner.
"Je me suis toujours attaché à faire ce que je pensais être le mieux pour l'Environnement aux Nations unies et pour l'objectif que nous souhaitons atteindre", a-t-il déclaré.
Le porte-parole des Nations unies, Stephane Dujarric, a confirmé que le secrétaire général Antonio Guterres avait accepté la démission d'Erik Solheim, qui prendra effet jeudi.
Sans confirmer que cette démission était liée aux frais de déplacement, Stephane Dujarric a fait part de la satisfaction d'Antonio Guterres de voir que "le PNUE s'engage à appliquer les recommandations du Bureau des services de contrôle interne", à l'origine de l'audit.
En raison de ses nombreux voyages à travers le monde, le directeur du Programme pour l'environnement était également accusé de ne pas faire assez, personnellement, pour réduire les émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère.
La démission d'Erik Solheim intervient avant des négociations cruciales lors de la conférence mondiale sur le climat COP 24, qui s'ouvrira en Pologne le 2 décembre.
Son adjointe, la tanzanienne Joyce Msuya, assurera l'intérim à son poste.
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