Décès de Luciano Menendez, "la hyène" de la dictature argentine

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Par AFP - Buenos Aires
Publié le 27 février 2018 - 23:06
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L'ex-général argentin Luciano Menendez au cours de son procès pour violations des droits de l'homme à Cordoba le 14 mars 2013.
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© Irma MONTIEL / TELAM/AFP/Archives
L'ex-général argentin Luciano Menendez au cours de son procès pour violations des droits de l'homme à Cordoba le 14 mars 2013.
© Irma MONTIEL / TELAM/AFP/Archives

L'ex-général argentin Luciano Menendez, qui voulait envahir le Chili et trouvait que les chefs de la Junte militaire au pouvoir de 1976 à 1983 manquaient de fermeté, est mort mardi à 90 ans, selon la presse argentine.

Surnommé "le chacal" ou "la hyène", il avait été condamné à 13 peines de prison à vie pour des crimes commis durant la dictature.

Emprisonné depuis dix ans, ce père de sept enfants est mort dans un hôpital militaire de Cordoba (nord), où il avait été admis le 7 février.

Le général Menendez avait notamment de 1975 à 1979 été le chef du Troisième corps d'armée basé à Cordoba, la deuxième ville d'Argentine. A ce titre, il dirigeait la répression dans une vaste région regroupant une dizaine de provinces du centre, de l'est et du nord-est du pays.

Le sinistre centre de détention et de torture La Perla, à Cordoba, était également sous sa responsabilité.

Il faisait partie de l'aile la plus dure de la junte militaire qui était arrivée au pouvoir lors d'un coup d'Etat en 1976.

"S'ils nous laissent attaquer les Chiliens, on les repousse jusqu'à l'Ile de Pâques, on fait notre fête de fin d'année au Palais de La Moneda (palais présidentiel à Santiago) et on ira pisser le champagne dans le Pacifique", avait-il dit pendant la dictature.

Couvert par une amnistie générale décrétée en 1990 par le président Carlos Menem (1989-1999), le général Menendez a dû répondre de ses crimes devant la justice à partir de 2005, mais il n'a jamais émis de regrets pour les exactions.

"Il n'y a pas eu de répression illégale", avait-il dit durant l'un des procès. "Les délinquants accusent les forces légales et se présentent devant la justice comme des victimes", s'était-il défendu devant ses juges.

La dictature argentine a été l'une des plus violentes d'Amérique latine, avec 30.000 disparus, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

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