Des Casques blancs bloqués dans le sud syrien demandent d'être évacués

Auteur:
 
Par AFP - Daraa
Publié le 24 juillet 2018 - 19:35
Image
Des secouristes membres des Casques blancs exhibent des pancartes demandant à la communauté internationle de les aider à être évacuer du sud syrien, dans la ville de Deraa, le 24 juillet 2018
Crédits
© Mohamad ABAZEED / AFP
Des secouristes membres des Casques blancs exhibent des pancartes demandant à la communauté internationle de les aider à être évacuer du sud syrien, dans la ville de Deraa, le 24 j
© Mohamad ABAZEED / AFP

Une quinzaine de Casques blancs ont organisé un sit-in mardi dans la ville syrienne de Deraa pour demander à quitter le sud-ouest du pays en toute sécurité, quelques jours après l'évacuation d'une partie de leurs collègues secouristes.

Israël a aidé dimanche plus de 400 de ces secouristes bénévoles et leurs familles à fuir une zone du sud-ouest syrien, où les forces du régime mènent une offensive, pour rejoindre la Jordanie.

Mais des centaines d'autres sont toujours piégés dans le sud-ouest et craignent des représailles des troupes syriennes qui se rapprochent d'eux.

Mardi, une quinzaine d'entre eux se sont rassemblés à Deraa, brandissant des pancartes en arabe pour demander d'être secourus.

"Lorsque nous avons rejoint la défense civile, nous étions volontaires pour sauver les gens", a déclaré Alwan al-Masri, qui a travaillé comme pompier à Deraa pendant deux ans aux côtés des secouristes.

"Maintenant que nous avons besoin d'aide, il n'y a personne?", a déploré auprès de l'AFP cet homme de 25 ans.

"Où sont les organisations qui étaient à nos côtés? Où sont les pays donateurs?", a renchéri Alwan, disant craindre que les forces du régime s'en prennent aux secouristes lorsqu'elles auront repris le contrôle de Deraa.

La défense civile syrienne, surnommée les Casques blancs, a été fondée en 2013 pour porter secours aux victimes d'attaques et de bombardements en zones rebelles.

Quelque 98 volontaires ont été évacués le weekend dernier de Syrie vers la Jordanie, via Israël, avec 324 de leurs proches.

A terme, elles doivent être accueillies en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Canada ou encore en France.

Quelque 650 membres des Casques blancs sont bloqués dans le sud syrien, a indiqué le groupe dans un communiqué, soulignant qu'une deuxième évacuation n'était pas prévue.

Le régime de Bachar al-Assad, qui accuse régulièrement ces secouristes d'être liés à des groupes jihadistes, a fustigé lundi les évacuations menées par Israël comme une "opération criminelle".

"Nous voulons dire au régime que nous ne sommes pas des terroristes", a assuré Hassan al-Farouk Mahameed, 50 ans, responsables des Casques blancs dans la ville de Deraa.

"Nous sommes du et pour le peuple syrien. Nous avons servi la société syrienne, et personne d'autre", a-t-il ajouté.

Il a assuré avoir tenté de communiquer avec la direction des Casques blancs pour une nouvelle évacuation, sans succès.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.