En route pour écrire "Stop Brexit" sur la carte de l'Europe

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Par Joe JACKSON - Londres (AFP)
Publié le 11 août 2018 - 12:10
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Une photo d'Andrew Pardy, fournie par son site therogueconsultant.com, le 9 août 2018. L'ex-consultant fait le tour de l'Europe dans sa minivan pour écrire "Stop Brexit" sur la carte du continent
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© - / therogueconsultant.com/AFP
Une photo d'Andrew Pardy, fournie par son site therogueconsultant.com, le 9 août 2018. Le "consultant fait le tour de l'Europe dans sa minivan pour écrire "Stop Brexit" sur la cart
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Ardent défenseur de l'Union européenne, un jeune Britannique s'est lancé cet été sur les routes pour écrire, au moyen d'une application de géolocalisation, les mots "Stop Brexit" en lettres géantes sur la carte du continent.

A l'approche de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), prévue en mars 2019, Andy Pardy, un conseiller en informatique de 28 ans, a quitté son travail à Exeter (sud-ouest de l'Angleterre) pour s'embarquer dans cette "tournée d'adieu", un périple long de 30.000 kilomètres à travers une trentaine de pays.

"Je veux vraiment profiter au maximum de notre dernier été au sein de l'UE", a-t-il expliqué à l'AFP depuis le nord de la Finlande, où il trace actuellement la lettre P du mot "stop".

"Je veux montrer le meilleur de ce que le continent a à nous offrir", ajoute-t-il. Il raconte ses aventures sur un site internet et sur les réseaux sociaux, sous le pseudonyme "The Rogue Consultant" (le consultant rebelle).

Son itinéraire doit l'emmener dans 26 des 28 pays de l'Union, et nécessite, selon ses prévisions, au moins 335 heures de conduite au volant du van qu'il a acheté spécialement pour cette "tournée d'adieu".

Ayant grandi en Allemagne et vécu en Espagne, Andy Pardy espère attirer l'attention sur la liberté de mouvement offerte aux citoyens européens au sein de l'UE, que les Britanniques risquent de perdre après le Brexit.

"Le droit de voyager, de vivre et de travailler en Europe sans paperasse fastidieuse est un immense privilège", estime-t-il. "Ce serait vraiment dommage de compliquer ces démarches".

- 'Contribution personnelle' -

L'idée de ce road-trip politique lui est venue alors qu'il se géolocalisait pendant son jogging, réalisant qu'il pouvait tracer des lettres sur une carte. "Je me suis dit que je pouvais sans doute le faire à une plus grande échelle", se souvient-il.

Un accident de scooter et un décès dans sa famille l'ont poussé à se lancer dans l'aventure, après l'avoir amené à "ré-évaluer le sens de la vie", explique-t-il.

Il a alors démissionné de son emploi de consultant, acheté un van pour 6.000 livres (6.680 euros), et passé plusieurs semaines à préparer minutieusement son itinéraire.

Il a calculé que ses dépenses sur la route s'élèveraient à 5.000 livres (5.570 euros), en incluant la compensation de ses émissions polluantes qu'il compte verser. Pour financer son périple, il a puisé dans ses économies, initialement destinées à un projet immobilier. "La décision a été difficile", concède-t-il.

Ayant bouclé les préparatifs, Andy Pardy a pris la route seul mi-juillet, traçant la lettre "S" en partant de l'Écosse puis en passant par l'Irlande, avant de revenir en Angleterre.

Rejoint par sa compagne, il a ensuite traversé la Norvège et la Suède, où il a campé après avoir dépassé le cercle polaire, et eu la rare opportunité de photographier un renne blanc.

Après avoir franchi la frontière finlandaise, il compte finir le tracé du mot "stop" d'ici le 12 août.

Il prévoit ensuite d'écrire le mot "Brexit" en commençant par la dernière lettre dans les pays Baltes, pour finir en octobre par la lettre B dans la ville espagnole de Bilbao.

"Jusqu'à maintenant, c'est une expérience incroyable", s'enthousiasme-t-il. "J'ai rencontré des personnes formidables sur la route, elles m'ont toutes soutenu".

Ayant attiré l'attention sur son projet, Andy Pardy croule désormais sous les invitations à dîner ou à loger venues des quatre coins de l'Europe.

Fervent partisan d'un nouveau référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, il nourrit néanmoins peu d'espoir de voir une nouvelle consultation organisée. "J'ai été déçu par les débats et les préparatifs du Brexit", souligne-t-il. "Donc je tenais à apporter une contribution à la fois personnelle et positive".

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