Equateur : élections locales, l'ex-président Correa accusé de déstabilisation

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Par AFP - Quito
Publié le 24 mars 2019 - 22:08
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Le président équatorien, Lenin Moreno, vote lors des élections locales du 24 mars 2019 à Quito
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© RODRIGO BUENDIA / AFP
Le président équatorien, Lenin Moreno, vote lors des élections locales du 24 mars 2019 à Quito
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L'Equateur votait dimanche lors d'élections locales auxquelles se présentaient des candidats de l'ex-président Rafael Correa, exilé en Belgique et que son successeur, Lenin Moreno, a accusé de vouloir déstabiliser son gouvernement avec l'aide du Venezuela.

La journée électorale se déroulait "en toute normalité, 100% des bureaux de vote sont installés", a déclaré la présidente du Conseil national électoral (CNE), Diana Atamaint, à la chaine publique Ecuador TV.

Quelque 13,3 millions d'électeurs étaient appelés à voter de 07H00 à 17H00 locales (12H00 à 22H00 GMT) pour désigner 5.675 élus municipaux et provinciaux, dont 221 maires.

Vu le nombre record de 81.278 candidats de 278 partis, les résultats devraient se fragmenter entre une gauche divisée et une droite qui se remet d'une décennie de corréisme, courant de l'ex-président socialiste (2007-2017).

Le CNE devrait diffuser de premiers résultats partiels à partir de 20H30 locales (01H30 GMT lundi), les définitifs pouvant tarder plusieurs jours.

Après l'arrivée à la présidence de son ancien allié Lenin Moreno en mai 2017, Rafael Correa est parti en Belgique, d'où est originaire son épouse, et a abandonné la majorité, dont les divisions ont fractionné la gauche et permis à la droite de regagner du terrain.

Durant sa décennie au pouvoir, le corréisme a remporté 14 victoires électorales successives. Mais en 2014, il avait perdu Quito et Cuenca, troisième ville du pays, et il n'a jamais pu rafler Guayaquil, capitale économique, à Jaime Nebot, maire de droite depuis 2000 et qui vise la présidence en 2021.

Cette fois, à Quito, les sondages donnent l'avantage à l'ex-maire Paco Moncayo, de même qu'à Cuenca à l'actuel maire de droite Marcelo Cabrera. A Guayaquil, la droite devrait aussi se maintenir avec Cynthia Viteri, du parti de M. Nebot.

Ces élections pourraient être marquées par un "virage progressif vers la droite", selon l'analyste Paolo Moncagatta, de l'université San Francisco à Quito. Il souligne toutefois que M. Correa bénéficie encore d'un "soutien significatif" qui pourrait s'exprimer ailleurs dans le pays.

"A cet instant, à Bruxelles, je vais exercer mon droit de vote. Il ne faut pas perdre espoir chère Patrie!", a tweeté dimanche l'ex-président, que Lenin Moreno a accusé de vouloir déstabiliser son gouvernement et ceux d'autres pays de la région, avec un financement de Caracas.

"Il y a des tentatives déstabilisatrices dirigées par les ex-dirigeants d'Equateur et du Venezuela, Rafael Correa et Nicolas Maduro, qui impliquent l'usage de fonds publics pour financer des actions contre le régime démocratique équatorien et dans la région", a déclaré vendredi le chef de l'Etat, qui reconnaît l'opposant Juan Guaido comme président vénézuélien par intérim.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt pour le bref enlèvement en 2012 d'un opposant en Colombie, M. Correa dénonce un complot politique orchestré par son successeur.

Une consultation populaire était par ailleurs organisée dans le sud andin, sur les activités d'exploitation minière de l'entreprise canadienne INV Metals Inc.

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