Fusillade d'Utrecht : le bilan monte à 4 morts après le décès d'un blessé

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Par AFP - La Haye
Publié le 28 mars 2019 - 17:14
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Rassemblement le 25 mars 2019 à Oktoberplein à Utrecht à la mémoire des victimes de l'attentat perpétré par Gokmen Tanis, qui a ouvert le feu dans un tramway le 18 mars
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© Robin van Lonkhuijsen / ANP/AFP/Archives
Rassemblement le 25 mars 2019 à Oktoberplein à Utrecht à la mémoire des victimes de l'attentat perpétré par Gokmen Tanis, qui a ouvert le feu dans un tramway le 18 mars
© Robin van Lonkhuijsen / ANP/AFP/Archives

Le bilan de la fusillade d'Utrecht aux Pays-Bas est monté à quatre morts après le décès d'un homme de 74 ans qui a succombé à ses blessures à l'hôpital, a annoncé jeudi le ministère public.

Le parquet avait indiqué vendredi qu'un homme d'origine turque, précédemment identifié comme Gokmen Tanis, avait avoué lors de sa première comparution devant le juge les crimes à caractère terroriste dont il est soupçonné.

"L'une des victimes grièvement blessées après la fusillade dans le tramway sur la place du 24 octobre à Utrecht est décédée des suites de ses blessures", a indiqué le parquet dans un communiqué, précisant qu'il s'agissait d'un "homme de 74 ans".

"Cela signifie que le suspect de la fusillade mortelle du 18 mars, âgé de 37 ans, est maintenant soupçonné de quadruple meurtre ou d'homicide involontaire avec un objectif terroriste, de tentative et de menace avec un objectif terroriste", a ajouté le ministère public.

La fusillade a fait sept blessés dont trois grièvement atteints. L'un de ces derniers se trouve encore à l'hôpital, le troisième a pu rentrer chez lui.

Les personnes décédées sont une femme de 19 ans et trois hommes, de 28, 49 et 74 ans.

"L'enquête se poursuit et à la fin de la semaine prochaine, une décision sera prise concernant la prolongation de la garde à vue du suspect", qui a déclaré devant le juge avoir agi seul, a poursuivi le ministère public.

L'enquête doit déterminer si "l'accusé a agi uniquement pour un motif terroriste ou si ses actes étaient fondés sur des problèmes personnels associés à des idées radicalisées", a précisé le parquet.

Des milliers de personnes ont participé vendredi soir à une marche silencieuse en hommage aux victimes de la fusillade, en présence notamment du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

M. Rutte a qualifié sur Twitter d'"extrêmement triste" l'annonce du quatrième décès.

"Nous ressentons tous la même chose que la semaine dernière: incrédulité, impuissance et colère. Nos pensées vont aux proches. Je leur souhaite beaucoup de force et de courage", a-t-il déclaré dans un tweet.

Si la justice néerlandaise reconnaît le suspect coupable de crimes terroristes, la fusillade d'Utrecht du 18 mars sera le pire attentat terroriste perpétré aux Pays-Bas. Le pays avait jusqu'à présent été épargné par ce type d'attaques qui ont frappé ses voisins européens ces dernières années.

Des événements récents ont cependant conduit les autorités à redoubler de vigilance. En août, un Afghan de 19 ans détenteur d'un permis de séjour allemand a poignardé et blessé deux touristes américains à la gare centrale d'Amsterdam avant d'être blessé par balle par les forces de l'ordre.

En septembre, sept personnes ont été arrêtées, soupçonnées de préparer une "attaque majeure" lors d'un grand événement aux Pays-Bas.

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