GB : campagne des eurosceptiques pour un Brexit sans concession

Auteur:
 
Par AFP - Londres
Publié le 22 septembre 2018 - 21:41
Image
Nigel Farage (au centre) écoute des discours avant de prononcer le sien dans le cadre d'une campagne appelée "Sauver le Brexit", le 22 septembre 2018 à Bolton
Crédits
© Oli SCARFF / AFP
Nigel Farage (au centre) écoute des discours avant de prononcer le sien dans le cadre d'une campagne appelée "Sauver le Brexit", le 22 septembre 2018 à Bolton
© Oli SCARFF / AFP

La plateforme Leave Means Leave, favorable à un retrait du Royaume-Uni de l'UE sans concession, a tenu samedi à Bolton (nord-ouest de l'Angleterre) le premier événement regroupant plusieurs partis de sa nouvelle campagne visant à "sauver le Brexit".

A la tribune, l'ancien ministre chargé du Brexit, le député conservateur David Davis, est apparu aux cotés de la députée travailliste Kate Hoey et du député européen Nigel Farage, ancien chef de la formation europhobe UKip.

"Aujourd'hui marque le renouveau de l'armée populaire qui a obtenu le Brexit", s'est enthousiasmé Nigel Farage, vice-président de Leave Means Leave (Partir signifie partir), devant quelques centaines de personnes réunies dans une salle du stade de Bolton, première manifestation organisée dans le cadre du "Save Brexit Tour".

"Nous n'avons pas changé d'avis, nous voulons le Brexit", a-t-il martelé, avant de s'en prendre aux dirigeants européens qu'il a comparés à "une bande de gangsters".

Deux jours après le sommet de Salzbourg, qui a vu les 27 rejeter la proposition du gouvernement britannique pour une relation commerciale post-Brexit étroite entre le Royaume-Uni et l'UE, David Davis a exprimé son "mépris" envers les dirigeants européens. "Manquez de respect à notre Première ministre et vous manquez de respect à notre pays".

Il a cependant estimé que le "plan de Chequers", défendu par la Première ministre, Theresa May, est "un compromis faible", et souligné ses "divergences d'opinion" avec la dirigeante.

David Davis avait démissionné en juillet de son poste de ministre chargé du Brexit, deux jours après la présentation de ce plan. Il a estimé que la meilleure solution, dans les négociations du Brexit, était "un accord de libre-échange", prenant l'exemple des accords signés par l'UE avec le Canada et la Corée du Sud.

Le "plan de Chequers", du nom de la résidence de campagne des Premiers ministres britannique où il a été parachevé, vise à conserver des liens commerciaux étroits avec l'UE après le Brexit, prévu le 29 mars 2019, en créant une zone de libre-échange pour les produits industriels et agricoles.

Il prévoit de maintenir un ensemble de normes communes entre le Royaume-Uni et l'UE sur les biens échangés, une idée "ridicule" selon David Davis, qui viderait le Brexit de sa substance.

Dans le cadre de cette campagne, plusieurs événements sont prévus dans les prochaines semaines au Royaume-Uni, au cours desquels interviendront notamment les députés conservateurs Jacob Rees Mogg, Peter Bone et David Jones.

Nigel Farage prendra part à la campagne à bord du bus blanc du mouvement Leave Means Leave, sur lequel a été inscrit en grosse lettre son mot d'ordre : "Mettons fin à la trahison sur le Brexit".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.