Royaume-Uni : une proposition de loi anti-voyeuristes bloquée par un député

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Par AFP - Londres
Publié le 15 juin 2018 - 13:42
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Une proposition de loi britannique visant à punir de deux ans d'emprisonnement le fait de prendre des photos sous les jupes des femmes, a été bloquée vendredi par un député conservateur
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© JOHN D MCHUGH / AFP/Archives
Une proposition de loi britannique visant à punir de deux ans d'emprisonnement le fait de prendre des photos sous les jupes des femmes, a été bloquée vendredi par un député conservateur, provoquant des réactions de colère au parlement.
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Une proposition de loi britannique visant à punir de deux ans d'emprisonnement le fait de prendre des photos sous les jupes des femmes a été bloquée vendredi par un député conservateur, provoquant des réactions de colère au parlement.

Le gouvernement britannique a apporté son soutien au texte mais c'était compter sans le député Christopher Chope, qui s'y est opposé vendredi, criant "objection" à la Chambre des communes. "Honte", lui ont alors lancé plusieurs parlementaires scandalisés.

Il suffit qu'un seul député crie "objection" lorsque le titre de la proposition de loi est lu pour interrompre son parcours parlementaire. Le texte pourrait toutefois revenir au Parlement le 6 juillet.

"Il est scandaleux qu'un seul membre du Parlement ait pu aujourd'hui faire dérailler un changement de la loi tant attendu et universellement accepté", a commenté la députée (Libéraux-démocrates) Wera Hobhouse, auteure de cette proposition de loi contre le voyeurisme, qui avait reçu un soutien de tous les partis.

"Ce changement aurait protégé les femmes et les filles à travers l'Angleterre et le Pays de Galles et donné à la police les outils nécessaires pour traduire les auteurs en justice. C'est trop important pour permettre à des gens comme Christopher Chope d'entraver les progrès sur cette question vitale", a-t-elle poursuivi dans un communiqué.

Le texte vise à punir les voyeurs qui prennent des photos sous les robes ou les jupes, un comportement qualifié d' "intrusion odieuse dans la vie privée, qui laisse les victimes en détresse", selon les mots de la secrétaire d'État à la Justice, Lucy Frazer.

Cette dernière avait soutenu le texte, estimant qu'en rendant passible de prison le fait de prendre des photos sous les jupes ou les robes des femmes, "nous envoyons un message clair que cela ne sera pas toléré et que les auteurs seront punis".

Elle avait salué la campagne menée par Gina Martin, une jeune femme de 26 ans, elle-même victime de cette pratique désignée par le terme "upskirting" en anglais, pour demander aux autorités de légiférer sur la question.

Gina Martin s'était lancée dans cette campagne en 2017, après que deux hommes avaient pris une photo sous sa jupe lors d'un festival à Londres. Alors qu'ils partageaient la photo à partir de leurs téléphones, Gina Martin avait tenté d'alerter la police, mais aucune poursuite n'avait pu être engagée.

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