Indonésie : Attentat suicide contre une base de la police de Surabaya

Auteur:
 
Par JUNI KRISWANTO - Surabaya (Indonésie) (AFP)
Publié le 14 mai 2018 - 07:55
Image
La police sur les lieux d'une attaque contre une des églises de la villz, à Surabaya le 13 mai 2018
Crédits
© JUNI KRISWANTO / AFP
La police sur les lieux d'une attaque contre une des églises de la villz, à Surabaya le 13 mai 2018
© JUNI KRISWANTO / AFP

Deux kamikazes à moto se sont fait exploser lundi près d'une base de la police indonésienne à Surabaya, faisant au moins une victime parmi les policiers, ont annoncé les autorités, au lendemain d'une série d'attentats suicide contre des églises de la ville.

"Il y a eu une explosion qui a fait une victime parmi nos membres", a déclaré Frans Barung Mangera, porte-parole de la police de la province de Java Oriental, sans dire si le policier avait été tué ou blessé.

En citant les images de vidéosurveillance, il a raconté qu'un homme et une femme à moto s'étaient arrêtés au checkpoint de la base: "C'est à ce moment là que l'explosion s'est produite."

"Il y avait deux personnes sur la moto, dont une femme à l'arrière."

La métropole de l'est de l'île de Java, deuxième ville d'Indonésie, a été le théâtre dimanche d'une des vagues d'attentats les plus meurtrières de ces dernières années dans l'archipel.

Trois attentats suicide ont été commis contre des églises par six membres d'une même famille, dont deux très jeunes filles, et revendiqués par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Ces attaques ont fait 14 morts et des dizaines de blessés, selon un dernier bilan.

Quelques heures plus tard, trois personnes appartenant à une même famille ont été tuées et deux autres blessées dans l'explosion d'une bombe dans un immeuble d'habitation à une trentaine de kilomètres de Surabaya, a indiqué la police. Cette attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat.

La mère et un enfant ont péri dans l'explosion tandis que le père, qui tenait le détonateur, a été abattu par les policiers, selon la police. Les deux blessés sont deux enfants qui ont été hospitalisés.

Les auteurs des trois premières attaques sont six membres d'une même famille: la mère, le père, les deux filles de 9 et 12 ans et les deux fils de 16 et 18 ans, avait indiqué le chef de la police nationale, Tito Karnavian. La famille était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui soutient le groupe Etat islamique.

L'archipel d'Asie du sud-est, pays musulman le plus peuplé du monde, est en état d'alerte depuis une série d'attentats perpétrés ces dernières années.

Le mouvement local Jamaah Ansharut Daulah est lié à de nombreuses attaques et attentats suicide, dont l'un en janvier 2016 à Jakarta qui avait coûté la vie à quatre civils et quatre assaillants. Cette attaque avait été la première revendiquée en Asie du sud-est par l'EI.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.