Iran : mort de l'influent ayatollah Shahroudi

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Par AFP - Téhéran
Publié le 24 décembre 2018 - 22:55
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Mahmoud Hachemi Shahroudi (en noir, 2eme en partant de la G), le 14 avril 2018 sur une photo distribuée par le bureau du guide suprême iranien Ali Khamenei (droite), ici lors d'un discours à Téhéran e
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© HO / KHAMENEI.IR/AFP/Archives
Mahmoud Hachemi Shahroudi (en noir, 2eme en partant de la G), le 14 avril 2018 sur une photo distribuée par le bureau du guide suprême iranien Ali Khamenei (droite), ici lors d'un
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L'influent ayatollah iranien Mahmoud Hachemi Shahroudi, ancien chef de la justice lors d'une vague de répression contre des dissidents, journalistes et militants des droits humains, est décédé lundi à l'âge de 70 ans, a annoncé l'agence de presse officielle IRNA.

Mahmoud Hachemi Shahroudi a été l'un des étudiants de l'ayatollah Khomeini, fondateur de la République islamique, et a occupé plusieurs des postes les plus importants du pays.

A sa mort, il était à la tête du Conseil de discernement, chargé de conseiller le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et membre du Conseil des gardiens, une institution composée de 12 personnes et notamment chargée de valider les candidatures aux élections présidentielle et législatives.

Il était aussi chef adjoint de l'Assemblée des experts qui a le pouvoir de choisir le successeur du guide suprême, un poste pour lequel son nom revenait parfois.

L'ayatollah Shahroudi a dirigé le pouvoir judiciaire entre 1999 et 2009, une période marquée par des centaines d'exécutions et une féroce répression contre les militants des droits humains, les dissidents et les médias réformistes.

Son mandat s'est terminé au moment des manifestations massives qui avaient éclaté après l'élection présidentielle contestée de 2009, marquée par des accusations de fraude. Des dizaines de manifestants avaient été arrêtés et soumis à des mauvais traitements, selon certains défenseurs des droits de l'Homme.

La poursuite, en 2001, de députés réformistes en dépit de leur immunité parlementaire avait été vivement critiquée par le gouvernement alors en place.

Certaines des mesures de Mahmoud Hachemi Shahroudi, en particulier son moratoire contre la lapidation comme moyen d'exécution, l'ont pourtant fait apparaître comme un personnage relativement modéré au sein d'un système judiciaire souvent adepte d'une ligne dure.

Il n'était pas apparu en public depuis plusieurs mois. L'année dernière, des informations non confirmées évoquaient une opération en Allemagne contre un cancer, de nature indéterminée.

Un avocat allemand avait déposé plainte contre lui lors de son séjour en Allemagne, réclamant qu'il soit poursuivi pour crimes contre l'humanité mais un juge n'avait trouvé aucun motif de détention.

Né en à Najaf, en Irak, le 18 août 1948, l'ayatollah Shahroudi avait rencontré l'ayatollah Khomeini lors de l'exil de ce dernier en Irak dans les années 1960.

Mahmoud Hachemi avait fui au Koweit puis en Iran lorsque l'Irak de Saddam Hussein avait réprimé les clercs chiites de son pays dans le sillage de la révolution iranienne de 1979, a indiqué l'agence conservatrice Tasnim dans sa nécrologie.

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