Japon : un nouveau sondage prédit à Abe une large victoire aux législatives
Un nouveau sondage publié lundi prédit à la coalition au pouvoir au Japon, emmenée par le Premier ministre Shinzo Abe, une large victoire aux élections législatives anticipées de dimanche prochain, alors que sa rivale Yuriko Koike semble en perte de vitesse.
Le parti libéral-démocrate PLD (droite), celui de M. Abe, pourrait rafler jusqu'à 303 des 465 sièges de la chambre des députés, selon un dernier sondage du quotidien Mainichi Shimbun effectué auprès de plus de 73.000 personnes en âge de voter, interrogées par téléphone entre vendredi et dimanche.
L'allié du PLD au gouvernement, le parti centriste Komeito, apporterait une trentaine de sièges de plus, toujours selon ce baromètre.
De quoi permettre à M. Abe d'avoir une confortable majorité des deux tiers, ce qui lui permettrait d'amender la Constitution pacifiste du pays, en vue de le doter d'une armée à part entière.
La popularité du Parti de l'Espoir, nouvelle formation créée par la très médiatique gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, également de droite mais opposée à M. Abe, semble décliner, après un bref état de grâce dû à sa nouveauté.
Mme Koike ne se présentant pas personnellement aux législatives, elle ne pourrait ainsi pas briguer au poste de Premier ministre en cas de victoire de son parti.
Or, "les attentes étaient élevées, mais le Parti de l'Espoir n'a rien d'autre que la popularité de Mme Koike", relève Koji Nakakita, professeur en science politique à l'Université Hitotsubashi à Tokyo interrogé par l'AFP.
"Le soutien au gouvernement d'Abe n'est pas très fort, mais les électeurs n'ont pas d'autre choix que de voter pour le PLD", alors que les partis d'opposition sont minés par "la confusion et les divisions", estime M. Nakakita.
La brève campagne électorale -- 12 jours -- se concentre notamment sur les moyens de redresser l'économie japonaise et sur la menace omniprésente de la Corée du Nord.
M. Abe, dont la popularité était déclinante, avait dissous la chambre des députés fin septembre pour tenter de profiter de la faiblesse de l'opposition.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.