La Belgique élit ses maires, un scrutin test pour le gouvernement

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Par AFP - Bruxelles
Publié le 14 octobre 2018 - 06:00
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Charles Michel, qui conduit le gouvernement de centre-droit, à Bruxelles, le 12 juillet 2018
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© Tatyana ZENKOVICH / POOL/AFP/Archives
Charles Michel, qui conduit le gouvernement de centre-droit, à Bruxelles, le 12 juillet 2018
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Quelque 8 millions d'électeurs sont appelés dimanche en Belgique à renouveler les conseils communaux, un scrutin qui est le premier test électoral pour le gouvernement de centre-droit conduit par le libéral francophone Charles Michel.

Dans les 589 communes du pays, les bureaux de vote ouvrent à 08h00 (06H00 GMT) et l'horaire de fermeture varie entre 13H00 et 16H00 locales selon les secteurs. De premiers résultats devraient être disponibles en fin d'après-midi.

A Anvers, la plus grande ville du pays, ce vote communal revêt une dimension nationale à sept mois des élections législatives, sur fond de frictions entre les partis flamands partenaires au sein du gouvernement depuis 2014.

Le maire sortant Bart De Wever, président de l'Alliance néo-flamande (N-VA, nationalistes flamands), affronte deux ministres défendant les couleurs de deux autres formations de la coalition, les démocrates-chrétiens (CD&V) et les libéraux flamands (Open VLD).

Le numéro un de la N-VA assure qu'il y a "évidemment un lien" entre ce qui se passera dans sa mairie et le niveau national.

Et si Bart De Wever semble "incontournable", selon le politologue flamand Dave Sinardet, les écologistes pourraient jouer les trouble-fête et empêcher la reconduction de la coalition N-VA/CD&V/Open VLD actuellement aux manettes.

Le score du parti Ecolo-Groen sera également regardé de près à Bruxelles, où cette formation se pose en rivale du Parti socialiste.

De son côté le Mouvement réformateur (MR), le parti libéral de Charles Michel, rêve de devenir numéro un dans la capitale en profitant de cette concurrence à gauche. Le bourgmestre sortant Philippe Close (PS) est en posture délicate.

En Wallonie, le sud francophone de la Belgique, "une des grandes questions sera de savoir si le PS garde sa position dominante", souligne M. Sinardet, professeur des sciences politiques à l'Université libre néerlandophone de Bruxelles.

Le parti dirigé par l'ex-Premier ministre Elio Di Rupo (2011-2014), --lui-même candidat dans son bastion de Mons--, pourrait voir ses positions grignotées par le Parti du Travail de Belgique (PTB, extrême gauche) dans les zones les plus frappées par la désindustrialisation.

Le vote dans les communes se double dimanche en Flandre et en Wallonie (pas à Bruxelles) de l'élection des conseils provinciaux, là aussi un scrutin de listes à la proportionnelle.

Les dix provinces belges ont conservé quelques compétences (enseignement, santé, espaces naturels etc) dans l'architecture institutionnelle complexe du pays.

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