Lavrov dénonce la politique de Washington qui "sanctionne d'abord, puis négocie"
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a dénoncé mercredi la politique des États-Unis qui selon lui "sanctionnent d'abord, puis négocient", en plein regain de tensions dans les relations russo-américaines.
"Dans la plupart des cas, les États-Unis ne sont pas très disposés à entamer des négociations", a déclaré M. Lavrov, lors d'un discours devant de jeunes diplomates, en marge d'un forum économique à Vladivostok (Extrême-Orient).
"Ils annoncent d'abord des sanctions, puis encore des sanctions, et seulement après ils négocient", a-t-il souligné.
Selon M. Lavrov, "cela ne concerne pas seulement les relations russo-américaines, même si celles-ci sont aujourd'hui les plus empoisonnées (...) C'était comme ça avec la Corée du Nord, avec l'Union européenne, et avec la Chine aussi, c'est une guerre commerciale qui est en cours".
Aux yeux du chef de la diplomatie russe, cette politique "est déjà devenue une manière de comportement permanent: dès que quelque chose ne va pas, des mesures de pression sont annoncées".
"Je ne pense pas que l'on puisse compter sur un succès à long terme de cette politique", a ajouté M. Lavrov.
La Russie est visée depuis 2014 par de sévères sanctions économiques américaines en raison de son rôle présumé dans la crise ukrainienne.
Fin août, une nouvelle salve de mesures punitives visant la Russie est entrée en vigueur, cette fois liée à l'empoisonnement d'un ex-espion russe au Royaume-Uni.
Londres et Washington imputent cet empoisonnement à la Russie, qui nie avec véhémence toute implication.
Les États-Unis ont également imposé en août des sanctions à des entités russes accusées d'avoir soutenu des activités de piratage informatique présumé de la Russie ou d'avoir commercé avec la Corée du Nord, malgré l'embargo international décrété contre ce pays.
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