Le G7, une réunion informelle des grandes puissances

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Par Andrea GRAELLS TEMPEL - Paris (AFP)
Publié le 09 juin 2018 - 14:28
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Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et la première dame Sophie Grégoire Trudeau accueillent le président américain Donald Trump au sommet du G7 qui se tient à La Malbaie au Québec, le 8 juin 2
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© GEOFF ROBINS / AFP
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau et la première dame Sophie Grégoire Trudeau accueillent le président américain Donald Trump au sommet du G7 qui se tient à La Malbaie au
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Le G7, réuni en sommet vendredi et samedi au Canada dans un climat tendu, est un groupe informel de grandes puissances créé en 1975, d'abord pour discuter d'économie puis d'autres thèmes comme la paix, l'environnement ou le terrorisme.

L'atmosphère entre les pays membres s'est souvent tendu à l'approche du sommet annuel, organisé dans le pays qui assure la présidence tournante. Mais jusqu'à présent les réunions se sont toujours terminées par une déclaration commune permettant de sauver la face.

Cette année la rencontre a également débuté sur des tensions en raison des nouveaux tarifs douaniers imposés par Donald Trump.

Le président américain a réclamé en outre la réintégration de la Russie, membre du groupe entre 1998 et 2014, et exclue alors en raison de l'annexion de la Crimée. Mais Washington a rapidement fait machine arrière après le "niet" de l'Union européenne.

- L'économie d'abord -

La première réunion a lieu à Rambouillet en France en 1975, après le premier choc pétrolier.

Six pays (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Japon et Etats-Unis) participent à ce premier "G6", rejoints en 1976 par le Canada au sein du "G7".

L'initiative vient du président français Valéry Giscard d'Estaing, qui propose de transposer au niveau des dirigeants l'habitude qu'ont prise les ministres des Finances de se réunir pour régler les questions monétaires brûlantes.

- Du G7 au G8 -

Durant les années 80, la crispation des relations entre l'Est et l'Ouest va donner une coloration plus politique aux réunions.

Ainsi, le sommet de Williamsburg, en 1983, adopte, pour la première fois, une déclaration sur la sécurité en Europe. Ce texte de soutien à la politique du président américain Ronald Reagan envers Moscou est adopté malgré les réserves du Français François Mitterrand.

La dislocation de l'Union soviétique fin 1991 va complètement changer la donne. La Russie, simple invitée en 1992, participe en 1998 pour la première fois à tous les sommets du groupe, rebaptisé "G8".

- Un club contesté -

A partir de 1999, dans une période où des crises financières se succèdent, le G8 se voit reprocher de n'être qu'un "club des riches".

Les grandes puissances se réunissent alors avec des pays émergents dans une nouvelle configuration, le "G20", pour tenter de résoudre ou éviter ces crises.

En 2001 le sommet de Gênes en Italie est marqué par de violentes manifestations de militants antimondialisation qui se soldent par un mort. Les protestataires contestent l'utilité et la légitimité du G8 et réclament l'annulation de la dette des pays pauvres.

D'autres sommets donneront ensuite lieu à des manifestations, sous étroite surveillance policière.

- Poutine et Trump -

En 2014, la Russie de Vladimir Poutine est suspendue du G8 après avoir annexé la péninsule ukrainienne de Crimée et des sanctions sont prises contre Moscou. Le sommet du G8 prévu cette année-là en Russie est annulé, le G8 redevient G7.

En 2017, l'unité du G7 est brisée sur la question du climat lors du premier sommet avec Donald Trump en Sicile. Quelques jours plus tard le président américain décide de quitter l'accord de Paris sur le climat.

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