Le Pakistan rappelle à ses médias que promouvoir la Saint-Valentin est interdit

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Par AFP - Islamabad
Publié le 07 février 2018 - 21:04
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Un vendeur de bouquets de fleurs en forme de coeurs pour la Saint-Valentin à Islamabad, le 13 février 2017.
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© AAMIR QURESHI / AFP/Archives
Un vendeur de bouquets de fleurs en forme de coeurs pour la Saint-Valentin à Islamabad, le 13 février 2017.
© AAMIR QURESHI / AFP/Archives

L'autorité pakistanaise de régulation des médias a prévenu mercredi les chaînes de télévision et les stations de radio qu'ils devaient s'abstenir de promouvoir la Saint-Valentin, après une décision de justice interdisant les festivités en public à l'occasion de cette fête.

La célébration de la fête des amoureux est de plus en plus populaire chez les jeunes pakistanais, qui s'échangent volontiers à cette occasion cartes à thèmes, chocolats et cadeaux.

Mais dans un pays musulman qui reste profondément conservateur, beaucoup considèrent la Saint-Valentin comme une fête de mauvais goût, propre à la culture occidentale.

En 2016, le président pakistanais Mamnoon Hussain avait demandé à la jeunesse de son pays de se concentrer davantage sur ses études et de ne pas célébrer la Saint-Valentin, estimant qu'elle n'a pas de lien avec la culture du Pakistan.

Et la Haute cour d'Islamabad avait interdit en 2017 les festivités en public à l'occasion de la Saint-Valentin, à travers le pays, dénonçant sous couvert de la célébration de l'amour, la fête de "l'immoralité, la nudité et l'indécence".

Une décision qui avait été saluée par les partis islamistes, dans un pays où la vaste majorité des mariage sont arrangés.

L'autorité pakistanaise de régulation des médias (PEMRA) a rappelé mercredi dans un tweet que cette interdiction était encore en vigueur, demandant dans la foulée aux médias de "s'abstenir de promouvoir" la Saint-Valentin.

Les réactions n'ont pas tardé sur les réseaux sociaux, où certains utilisateurs ont approuvé cette décision, au nom de la défense des valeurs islamiques, quand d'autres critiquaient des autorités plus promptes à lutter contre la promotion de l'amour que contre les incitations à la haine.

"Les prêcheurs de haine qui incitent à la violence au nom de l'Islam sur les ondes bénéficient du soutien de l'Etat pakistanais. Mais les vendeurs de fleurs et de ballons en forme de coeurs rouges sont un danger", a ainsi ironisé sur Twitter le journaliste Ahmad Noorani.

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