Le plan de paix israélo-palestinien de Trump dévoilé après le ramadan

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Par AFP - New York
Publié le 23 avril 2019 - 21:41
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Le conseiller du président Trump, et mari de sa fille, Jared Kushner, le 23 avril 2019 à New York lors d'une conférence organisée par le magazine Time
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© Don Emmert / AFP
Le conseiller du président Trump, et mari de sa fille, Jared Kushner, le 23 avril 2019 à New York lors d'une conférence organisée par le magazine Time
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Le plan de paix israélo-palestinien promis par Donald Trump sera dévoilé après le ramadan, qui prend fin autour du 4 juin, a annoncé mardi le conseiller de la Maison Blanche Jared Kushner, en mettant l'accent sur un plan de développement plus large pour le Moyen-Orient.

L'influent gendre du président des Etats-Unis, chargé depuis deux ans par le milliardaire républicain de rédiger "l'accord ultime" pour mettre fin à l'inextricable conflit entre Israéliens et Palestiniens, a expliqué qu'il était sur le point de rendre public ce plan fin 2018 quand Israël a annoncé des élections anticipées, qui se sont déroulées début avril.

A présent, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a eu "une grande victoire", "est en pleine formation de sa coalition" et "quand il aura fini nous serons probablement en plein ramadan", a-t-il relevé lors d'une conférence organisée par le magazine Time à New York.

"Nous allons attendre jusqu'à la fin du ramadan et ensuite nous publierons notre plan", a-t-il ajouté.

Donald Trump a promis de réussir sur ce sujet où tous ses prédécesseurs ont échoué, et il a confié cette lourde tâche à Jared Kushner, 38 ans, à la tête d'une petite équipe réputée très proche de l'Etat hébreu, avec son bras droit Jason Greenblatt et l'ambassadeur des Etats-Unis à Jérusalem David Friedman.

Sans expérience diplomatique au départ, le gendre du président est parvenu jusqu'ici à garder le secret sur le contenu de son plan, que les dirigeants palestiniens ont toutefois rejeté avant même sa publication, déniant au président américain tout statut de médiateur depuis qu'il a unilatéralement reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël.

- "Compromis difficiles" -

Une fois de plus, le conseiller, dont les prises de parole publiques sont rares, n'est pas entré dans le détail mardi, vantant seulement "une approche non conventionnelle".

"J'espère que c'est une vision très globale pour ce qui peut se passer si les gens sont prêts à faire des choix difficiles", a-t-il expliqué. "Si les gens se concentrent sur les vieux paramètres traditionnels, nous ne ferons jamais de progrès", a-t-il estimé, alors que les observateurs soupçonnent de plus en plus l'administration Trump de vouloir réviser, au détriment des Palestiniens, plusieurs points jugés jusque-là intangibles par la communauté internationale.

Jared Kushner a certes assuré qu'il y aurait "des compromis difficiles pour les deux parties".

Mais il a une fois de plus refusé de dire si le plan reprendrait à son compte la "solution à deux Etats", ostensiblement délaissée dans les discours officiels américains depuis deux ans, en rupture avec le passé et avec le consensus international.

Outre son choix sur Jérusalem, Donald Trump a déjà pris plusieurs décisions en faveur d'Israël, comme la reconnaissance de sa souveraineté sur le Golan syrien, et a coupé les aides aux Palestiniens.

Le conseiller présidentiel a assuré vouloir mettre l'accent d'une part sur la sécurité d'Israël, et d'autre part sur "l'amélioration des conditions de vie des Palestiniens" et sur l'attractivité de leurs territoires pour les investisseurs.

"On s'attaque à toutes les questions centrales, car il faut le faire, mais on a aussi bâti un solide +business plan+", ou plan de développement, "pour toute la région", a-t-il ajouté. Washington semble compter sur le soutien de pays arabes qui se sont quelque peu rapprochés d'Israël, et Jared Kushner a personnellement développé des relations étroites avec certains dirigeants de la région, comme le très controversé prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Il a d'ailleurs reconnu lui avoir conseillé "d'être aussi transparent que possible" après le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, alors que la responsabilité du prince était mise en cause.

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