Le Sea Watch 3, avec 47 migrants à bord, est à moins de 2 milles des côtes italiennes

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Par AFP - Rome
Publié le 25 janvier 2019 - 16:45
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Le Sea Watch 3 photographié en Méditerranée au large de Malte le 4 janvier 2019
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© FEDERICO SCOPPA / AFP
Le Sea-Watch 3 en Méditerranée le 4 janvier 2019
© FEDERICO SCOPPA / AFP

Le navire de l'ONG Sea Watch qui bat pavillon néerlandais, avec 47 migrants à son bord, a été autorisé vendredi à s'approcher des côtes siciliennes pour se mettre à l'abri du mauvais temps mais l'Italie maintient qu'elle n'ouvrira pas ses ports aux ONG.

"Pour se mettre à l'abri des conditions météo il nous a été assigné une position de base à 1,4 mille (un peu plus de 2 km) du port d'Augusta, à Marina di Melilli", au nord de Syracuse sur la côte est de la Sicile, indique l'ONG allemande Sea Watch.

"Une position de base plutôt qu'un port sûr", poursuit l'ONG, qui a recueilli il y a sept jours, sur le Sea Watch 3, 47 migrants au large de la Libye et cherche depuis un port sûr où pouvoir les débarquer. Mais jusqu'à présent, Malte et l'Italie refusent de l'autoriser à accoster.

"Aujourd'hui je suis très content d'arriver en Italie parce que la route est vraiment très difficile", a déclaré à l'AFP un migrant à bord du Sea Watch 3 en voyant les côtes de la Sicile.

"Ca fait trois ans que je suis sur la route, c'est très difficile, surtout en Libye car ce pays est vraiment dur, je suis allé trois fois en prison en Libye", a ajouté ce jeune Sénégalais.

Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a réaffirmé vendredi que les ports italiens resteraient fermés aux ONG, dont il martèle depuis des mois qu'elles favorisent, selon lui, le trafic d'êtres humains en Méditerranée.

"Il nous tarde de les faire arriver (les migrants), sains et saufs, dans d'autres pays européens. Pas de place en Italie", a-t-il déclaré.

Le ministre, qui est aussi vice-Premier ministre et chef de file de l'extrême droite, a par ailleurs annoncé qu'il avait adressé une lettre au gouvernement néerlandais pour demander des éclaircissements sur la conformité du navire et de l'équipage avec la réglementation.

Son homologue du gouvernement, Luigi Di Maio, chef du Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème) a pour sa part estimé qu'il était "opportun de convoquer l'ambassadeur des Pays-Bas pour lui demander quelles sont les intentions de son gouvernement".

"Demanderont-ils, comme nous, au Sea Watch d'aller à Marseille ou les feront-ils débarquer à Rotterdam ?" s'est-il interrogé sur Facebook.

Le maire de Syracuse, Francesco Italia, s'est dit prêt vendredi à accueillir les 47 migrants du Sea Watch 3.

"Nous sommes en contact avec le commandant, nous avons obtenu un premier résultat en mettant le navire en sécurité. A présent occupons-nous des gens à bord, la ville est prête à les assister et à les accueillir", a déclaré l'élu à la télévision italienne.

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