Les jihadistes détenus en Syrie au centre d'une réunion à Rome

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Par AFP - Rome
Publié le 11 février 2018 - 23:01
Mis à jour le 12 février 2018 - 10:20
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Photomontage montrant El Shafee el-Sheikh et Alexanda Kotey (à droite), deux combattants britanniques du groupe Etat islamique, diffusé par les Forces démocratiques syriennes (SDF) en février 2018
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© Handout / Syrian Democratic Forces/AFP/Archives
Le ministre américain de la Défense James Mattis, le 7 février 2018 à Washington
© Handout / Syrian Democratic Forces/AFP/Archives

Une quinzaine de ministres de la Défense de la coalition internationale antijihadiste en Syrie et Irak se réunissent mardi à Rome pour évoquer la suite à donner à leur action commune, et notamment le sort des combattants du groupe Etat islamique (EI) détenus en Syrie.

"Le combat n'est pas fini", a souligné dimanche le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, dans l'avion l'acheminant vers Rome.

La question épineuse du sort des étrangers ayant rejoint les rangs de l'EI, comme les deux djihadistes britanniques capturés en janvier par les Forces démocratiques syriennes (FDS), sera au centre des débats, a indiqué une responsable du Pentagone, Kathy Wheelbarger.

Les Etats-Unis, qui ont déjà du mal à juger les prisonniers détenus depuis des années sur la base de Guantanamo, à Cuba, ne veulent pas se charger de juger Alexanda Amon Kotey et El Shafee el-Sheikh, qui faisaient partie d'un quatuor surnommé par leurs otages "les Beatles" en raison de leur accent anglais.

"Nous travaillons avec la coalition sur la question des combattants étrangers détenus et nous nous attendons à ce que ces détenus rentrent dans leur pays d'origine qui devra en disposer", a précisé Mme Wheelbarger, chargée de la Sécurité internationale au ministère américain de la Défense, aux journalistes accompagnant M. Mattis dans sa tournée.

Or Londres ne souhaite pas que ces deux prisonniers, accusés d'être responsables de la détention et de la décapitation d'environ une vingtaine d'otages, notamment des Occidentaux parmi lesquels le journaliste américain James Foley, décapité en 2012.

Par ailleurs, les Etats-Unis ne veulent pas que les prisonniers restent en Syrie où la situation n'est pas assez stable pour garantir que ces jihadistes ne puissent reprendre les armes et où les centres de détention des FDS risquent d'être débordés.

La coalition arabo-kurde alliée des Etats-Unis, se retrouve submergée par des milliers de djihadistes faits prisonniers au gré des victoires militaires de la coalition, parmi lesquels plusieurs centaines d'étrangers qui ont été faits prisonniers ou se sont rendus depuis la prise de Raqa.

La réunion de Rome, qui regroupe les ministres de la Défense de 14 pays, est concomitante de celle des chefs de la diplomatie des pays de la coalition, qui se tient lundi au Koweït.

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