L'ex-président Lula accuse le gouvernement Temer de 'brader le Brésil'

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 04 octobre 2017 - 10:50
Image
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, devant le siège de la compagnie pétrolière P
Crédits
© CARL DE SOUZA / AFP
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, devant le siège de la compagnie pétrolière Petrobras, lors d'une manifestation contre la politique de privatisations du gouv
© CARL DE SOUZA / AFP

"Ils sont en train de brader le Brésil", a scandé mardi l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, fustigeant la politique de privatisations lancée par le gouvernement actuel lors d'un discours enflammé devant le siège de la compagnie pétrolière d'État Petrobras.

Une manifestation "en défense de la souveraineté nationale" aux allures de meeting pour l'icône de la gauche, en tête des intentions de vote pour l'élection présidentielle de 2018.

Il a rassemblé près de 400 partisans, interrompant le trafic d'une des principales artères de Rio de Janeiro, a constaté une journaliste de l'AFP présente sur place.

"Nous ne pouvons pas renoncer à Petrobras. Petrobras n'est pas seulement une compagnie pétrolière, c'est un instrument de développement, dont dépendent des milliers d'entreprises", a affirmé Lula, qui revêtait l'uniforme orange des ouvriers travaillant dans les plateformes pétrolières.

L'ex-président (2002-2010) a dénoncé la vague de privatisations annoncée récemment par le gouvernement du conservateur Michel Temer pour tenter de combler un déficit budgétaire astronomique et relancer un économie encore convalescente après deux années de récession.

Petrobras n'est pas concernée, même si une éventuelle privatisation a été évoquée par certains politiciens de droite.

La compagnie pétrolière est au centre du méga-scandale de corruption mis en évidence par une enquête tentaculaire qui éclabousse l'ensemble de la classe politique brésilienne, y compris Lula et le président Temer.

Condamné à une peine de près de dix ans de prison pour corruption en juillet, Lula a été laissé en liberté le temps d'être jugé en appel, mais une condamnation en deuxième instance l'empêcherait d'être candidat en 2018.

Visé par six autres procédures judiciaires, il est notamment accusé d'avoir bénéficié des largesses de groupes de bâtiment pour intercéder en leur faveur dans l'obtention de contrats avec Petrobras.

"Ils peuvent m'attaquer, je suis seulement un être humain, de bientôt 72 ans. Mais ils doivent savoir que Lula n'est pas juste Lula, c'est une idée portée par des millions de personnes", s'est défendu l'ancien ouvrier métallurgiste, déclenchant un tonnerre d'applaudissements.

Même s'il est donné en tête des intentions de vote, Lula suscite aussi un fort rejet: un sondage publié lundi indique que 54% des interrogés souhaitent le voir en prison.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.