Mali : un Casque bleu tué dans le Nord, l'ONU condamne

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Par AFP - Bamako
Publié le 07 avril 2018 - 04:21
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Un Casque bleu du Niger a péri à la suite d'une attaque à Gao, principale ville du nord du Mali, a annoncé la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) dans un communiqué, précisant avoir eu plus de 100 tués dans des "actes hostiles".

"Aujourd'hui à 19H00 (locales et GMT), deux hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule de la Minusma dans la ville de Gao. Un Casque bleu qui occupait le véhicule a succombé à ses blessures ​lors de son transfert à l'hôpital", selon le texte.

Le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, cité dans le communiqué, s'est dit "outré que l'on s'en prenne une fois de plus à des soldats de la paix", rappelant les tirs de la veille sur leur camp à Aguelhok (nord-est) qui ont coûté la vie à deux Casques bleus tchadiens et en ont blessé plusieurs autres.

Dans une déclaration adoptée à New York, les 15 membres du Conseil de sécurité ont "condamné dans les termes les plus forts l'attaque" survenue vendredi. La veille, le Conseil de sécurité comme le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avaient déjà dénoncé la mort des deux Casques bleus tchadiens dans le nord-est.

Le Conseil de sécurité doit tenir mercredi une réunion sur le Mali.

Dans son communiqué vendredi, il appelle "le gouvernement du Mali à enquêter rapidement sur l'attaque ayant coûté la vie à un militaire du Niger et à traduire en justice ses auteurs".

Le Conseil de sécurité "souligne aussi que tous ceux qui sont impliqués dans la préparation, la direction et la conduite d'attaques contre des Casques bleus de la Minusma peuvent s'attendre à des sanctions en vertu des résolutions de l'ONU".

- Réunion mercredi -

Le sujet de sanctions éventuelles doit être évoqué lors de la réunion mercredi du Conseil de sécurité, qui s'inquiète dans son communiqué de la "situation sécuritaire au Mali et de la dimension transnationale de la menace terroriste dans la région du Sahel". Les membres du Conseil "exhortent toutes les parties maliennes à appliquer pleinement l'accord de paix sans nouveau retard".

La "dernière attaque porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d'actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013", selon le communiqué de la Minusma.

Cette force, qui compte environ 12.500 militaires et policiers, est actuellement la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines. Elle a perdu plus de 160 Casques bleus, dont 102 dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des soldats de l'ONU tués sur cette période dans le monde.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

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