Maroc : au festival de Boujloud, peaux de moutons et masques pour se faire entendre

Auteur:
 
Par AFP - Salé
Publié le 28 octobre 2018 - 18:16
Image
De jeunes marocains portant des masques d'horreur et des peaux animales célèbrent le festival de Boujloud dans la ville de Salé, le 27 octobre 2018
Crédits
© FADEL SENNA / AFP
De jeunes marocains portant des masques d'horreur et des peaux animales célèbrent le festival de Boujloud dans la ville de Salé, le 27 octobre 2018
© FADEL SENNA / AFP

Déguisés en monstrueuses créatures ou vêtus de costumes confectionnés à partir de peaux de moutons ou de boucs, de jeunes Marocains s'adonnent à un spectacle de danse dans les quartiers marginalisés de la ville de Salé, adjacente à la capitale Rabat.

Ils célèbrent la douzième édition du festival de Boujloud --littéralement "le père des peaux", en arabe--, inspiré d'une tradition marocaine du même nom organisée de coutume au lendemain de l'Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice.

Leur objectif: "faire entendre les voix de ceux qui n'en ont pas".

"Le festival vise à faire parvenir notre voix aux élus et à les sensibiliser à nos besoins", affirme Mohamed Wahib président d'Espace solidarité et développement, qui organise l'évènement.

L'association, créée par des habitants du quartier de Sidi Moussa abritant le mausolée du saint du même nom, tend également à donner "un rayonnement médiatique au quartier".

Bien que célébré dans plusieurs villes marocaines, chaque festival Boujloud a ses particularités.

"Chaque région a sa propre façon de porter le déguisement. Dans la nôtre, nous utilisons une dizaine de types de peaux", indique Mbarek Seksiwi, un participant venu de la ville d'Agadir (sud).

A Salé, sous le regard émerveillé des enfants venus assister au spectacle, et d'autres qui se sont contentés de l'observer depuis leurs fenêtres, le festival s'est ouvert à d'autres formes d'arts de la rue.

Des participants portant des masques de créatures semblant tout droit sortir des ténèbres enchaînent des pas de danse au rythme de la musique traditionnelle gnawa.

Plus loin, d'autres mettent en jeu, à la manière des festivités chinoises, un dragon fixé à des perches, ou défilent en portant une statue en bois représentant un homme en habits marocains traditionnels.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.