Melania Trump arrive au Ghana pour son premier voyage en Afrique

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Par Stacey Knott, Stephanie Findlay à Lagos - Accra (AFP)
Publié le 02 octobre 2018 - 20:31
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Melania Trump prend un bébé dans ses bras dans un hôpital d'Accra le 2 octobre 2018
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© SAUL LOEB / AFP
Melania Trump prend un bébé dans ses bras dans un hôpital d'Accra le 2 octobre 2018
© SAUL LOEB / AFP

Souriante et détendue, la première dame des Etats-Unis, Melania Trump, est arrivée mardi à Accra où elle a entamé sa première tournée en Afrique, en commençant par la visite d'un hôpital pour enfants dans la capitale ghanéenne.

Ce voyage, en solo, que son entourage avait décrit comme étant une "visite diplomatique et humanitaire" intervient peu après la déclaration de son époux à la tribune des Nations unies, où il avait annoncé que les Etats-Unis concentreraient leur aide uniquement aux "pays amis".

Aussi discrète qu'énigmatique, Mme Trump n'a fait ni déclaration ni discours. Elle ne s'était encore jamais rendue en Afrique et elle marque ainsi ses débuts sur la scène internationale.

Au service pédiatrique et néonatal de l’hôpital de West Wing à Accra, la première dame était très à l'aise, prenant les enfants dans ses bras, saluant chaleureusement le personnel médical ainsi que les mères, et distribuant des ours en peluche avec un grand sourire.

"Elle est très sympathique et facile d'accès", a confié, ravie, Rabiu Fauziya, une infirmière pédiatrique de 28 ans.

Elle s'est ensuite rendue à la résidence officielle du président où elle a rencontré son homologue, Mme Rebecca Akufo-Addo, dans le calme, loin de la frénésie de la campagne américaine pour les élections parlementaires cruciales pour la deuxième partie du mandat de Donald Trump.

Elle est jusqu'ici restée totalement à l'écart des débats, mais ce voyage, même si elle le fait seule, vient adoucir les nombreuses polémiques engagées par son mari sur le continent africain et sa politique nationaliste de "l'Amérique d'abord".

Celui-ci s'est rarement exprimé sur l'Afrique sauf pour créer la polémique, en montrant du doigt "les pays de merde" d'où venaient les migrants ou en dénonçant les "meurtres de grande ampleur" contre les fermiers blancs en Afrique du Sud, alors que le pays est engagé dans une réforme agraire laborieuse depuis la fin de l'apartheid.

La semaine dernière, à l'ONU, en annonçant officiellement le voyage de Melania Trump, il a toutefois déclaré que le continent africain était le "plus bel endroit du monde à de nombreux égards". "Nous adorons tous les deux l'Afrique", avait-il lancé.

Pendant cette tournée d'une semaine, l'ancienne top modèle de 48 ans se rendra également au Malawi, au Kenya et en Egypte, où elle veut mettre l'accent sur les enfants, à travers sa campagne 'Be Best' ("sois le meilleur").

- Contraste -

Elle souhaite également saluer le travail de l'USAID, l'agence américaine pour le développement, alors que son mari a annoncé qu'il réduirait considérablement l'aide américaine dans les pays en développement, et notamment en Afrique.

La première dame s'est jusqu'ici tenue à distance, dans une forme de neutralité, des initiatives de son mari, dans un contraste marqué avec la plupart de celles qui l'ont précédée à cette fonction.

Mme Trump est arrivée à Accra en milieu de matinée et a foulé le tapis rouge de l'aéroport international de Kotoka devant des enfants en uniforme jaune et brun agitant le drapeau du Ghana et des groupes de musiciens traditionnels.

"Un grand merci", a-t-elle lancé dans un grand sourire, tenant le bouquet qu'une petite fille lui avait offert.

Ce pays d'Afrique de l'Ouest a reçu de nombreuses visites diplomatiques ces dernières années, car il est perçu comme un exemple démocratique dans une région instable.

Cette visite est très différente de celle de Barack Obama et de son épouse Michelle en 2009. Lors de cette visite, la famille Obama avait visité un ancien fort esclavagiste, le Cape Coast Castle.

C'est au Ghana également qu'Obama avait prononcé son discours sur l'Afrique, affirmant que le continent n'avait pas "besoin d'hommes forts, mais d’institutions fortes".

Il faudra sans doute plus que quelques câlins avec des enfants pour faire oublier la ferveur avec laquelle le pays avait accueilli l'ancien président américain.

"Nous, en Afrique, nous aimons l'administration d'avant celle-là", a conclu, avec une certaine pudeur, Yaw Cobblah, chauffeur de taxi à Accra.

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