Nouvelle-Zélande : Kim Dotcom échoue à mêler Obama à son combat contre l'extradition

Auteur:
 
Par AFP - Wellington
Publié le 21 mars 2018 - 07:51
Image
Kim Dotcom (g), fondateur du site de téléchargement Megaupload, au tribunal d'Auckland, le 23 décembre 2015
Crédits
© MICHAEL BRADLEY / AFP/Archives
Kim Dotcom (g), fondateur du site de téléchargement Megaupload, au tribunal d'Auckland, le 23 décembre 2015
© MICHAEL BRADLEY / AFP/Archives

Le fondateur du site de téléchargement Megaupload Kim Dotcom a échoué mercredi dans une tentative pour mêler l'ancien président américain Barack Obama à sa longue bataille judiciaire contre son extradition aux Etats-Unis où il est accusé de piratage.

La Haute cour a rejeté une requête du flamboyant géant allemand dont le vrai nom est Kim Schmitz, qui voulait forcer M. Obama à témoigner, estimant qu'elle était fondée sur des on dit et "au mieux sur des spéculations".

"Je refuse d'exercer mon pouvoir discrétionnaire et d'émettre une injonction à comparaître" contre M. Obama, a dit le juge Geoffrey Venning.

L'ancien président américain effectue une visite de trois jours en Nouvelle-Zélande centrée sur des événements organisés par le New Zealand-US Council, qui promeut les échanges entre les deux pays.

Kim Dotcom affirme que les poursuites contre lui ont été orchestrées par l'administration de l'ancien président pour faire plaisir aux puissants d'Hollywood.

Kim Dotcom lutte contre son extradition depuis que la police néo-zélandaise avait mené en 2012 un spectaculaire raid matinal à "Dotcom Mansion", sa somptueuse propriété à Auckland. L'affaire est actuellement pendante devant la Cour d'appel après deux jugements en sa défaveur.

Le département américain de la Justice et le FBI l'accusent d'avoir organisé un pillage en ligne à grande échelle grâce à Megaupload, son emblématique plateforme de téléchargement direct, qui a été fermée par la justice américaine.

En cas d'extradition et de condamnation aux Etats-Unis, il encourt 20 ans de prison.

La défense de Kim Dotcom avait fait valoir que le témoignage de M. Obama pouvait convaincre la Cour d'appel de trancher en sa faveur.

Le juge n'est pas de cet avis. "Au vu du matériel présenté à la Cour, je ne suis pas convaincu que le témoignage de M. Obama serait pertinent".

Megaupload fut un des premiers exemples de "cloud computing" (informatique en nuage), des utilisateurs pouvant mettre en ligne des fichiers stockés sur des serveurs qui devenaient facilement disponibles pour le téléchargement par d'autres internautes.

Kim Dotcom et trois co-accusés sont soupçonnés par le FBI d'avoir tiré de leurs activités 175 millions de dollars de bénéfices illégaux et causé plus d'un demi-milliard de dollars de pertes aux ayants-droit des oeuvres musicales, films et autres produits piratés.

Recherché pour fraude, racket et blanchiment, Kim Dotcom se défend de toute infraction, en se présentant comme un entrepreneur du net.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.