Ouest de la Birmanie : l'ONU fait état d'une "souffrance humaine inimaginable"

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 02 octobre 2017 - 20:01
Image
Un camp de fortune où sont réfugiés des Rohingyas ayant fui la Birmanie, le 2 octobre 2017 à Balukha
Crédits
© FRED DUFOUR / AFP
Un camp de fortune où sont réfugiés des Rohingyas ayant fui la Birmanie, le 2 octobre 2017 à Balukhali au Bangladesh
© FRED DUFOUR / AFP

Les Nations unies ont qualifié lundi d'"inimaginable" "l'ampleur de la souffrance humaine" dans l'ouest de la Birmanie, théâtre de violences depuis plus d'un mois et qui a été ouvert pour la première fois à la communauté internationale.

L'organisation demandait depuis plusieurs semaines un accès à cette région du nord de l'Etat Rakhine, qu'ont quittée plus d'un demi-million de membres de la minorité musulmane rohingya. Ils fuient une opération de l'armée birmane qualifiée d'"épuration ethnique" par l'ONU.

Depuis le début des violences fin août déclenchées par des attaques de la rébellion rohingya, la zone nord de l'Etat Rakhine était bouclée par l'armée birmane et inaccessible.

Outre les Nations Unies, plusieurs ambassadeurs ont pris part à cette visite d'une journée dans les principales zones concernées par les violences, organisée par le gouvernement birman.

Ils se sont rendus dans le district de Maungdaw, le plus proche de la frontière du Bangladesh, zone qui était à 90% peuplée de musulmans rohingyas avant août et qui comptent aujourd'hui des dizaines de villages brûlés et désertés de leurs habitants.

Dans son communiqué, l'ONU a appelé à l'"arrêt des violences" et a également demandé un "accès sans restriction pour l'aide humanitaire". Mais aussi pour les organisations de défense des droits de l'Homme afin de permettre une "évaluation globale de la situation sur le terrain" pour répondre "aux besoins de toutes les communautés".

Dans la zone, des dizaines de villages ont été réduits en cendre et des milliers de Rohingyas seraient déplacés ou cachés dans les forêts, survivant avec peu de nourriture et sans aide médicale.

Près de 30.000 bouddhistes et hindous ont également été déplacés par les combats depuis fin août.

Au Bangladesh, dans les camps près de la frontière, autorités et ONG sont débordées face à l'afflux de 500.000 nouveaux réfugiés. Elles ne parviennent pas à les nourrir et s'inquiètent des risques sanitaires.

Les Rohingyas, plus grande population apatride au monde, sont traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.