Pakistan : les élections législatives auront lieu le 25 juillet

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Par AFP - Islamabad
Publié le 27 mai 2018 - 00:18
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Le chef de l'opposition au Pakistan Imran Khan, photographié le 23 mai 2018 à Islamabad
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© AAMIR QURESHI / AFP/Archives
Le chef de l'opposition au Pakistan Imran Khan, photographié le 23 mai 2018 à Islamabad
© AAMIR QURESHI / AFP/Archives

Les élections législatives se dérouleront le 25 juillet au Pakistan, où le gouvernement sortant quittera le pouvoir dans moins d'une semaine, a annoncé un porte-parole de la présidence à l'AFP, mettant un terme à plusieurs mois de suspense.

"Le président a approuvé la date du 25 juillet pour les élections législatives dans le pays", a déclaré ce porte-parole du bureau du président Mamnoon Hussain. L'annonce avait auparavant été faite sur le compte Twitter du gouvernement pakistanais ainsi que par des médias d'Etat.

Un gouvernement provisoire assumera la gestion des affaires courantes jusqu'au scrutin.

C'est la première fois dans l'histoire pakistanaise, marquée par de nombreux coups d'Etat militaires, que deux gouvernements civils successifs achèvent une législature complète.

"Ce n'est que le deuxième parlement à terminer son mandat. Nous avons hâte d'aller devant le peuple pour qu'il donne son verdict sur nos performances", a déclaré à l'AFP le ministre des Finances Miftah Ismail.

En 2013, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N) de Nawaz Sharif l'avait emporté sur le Parti du peuple pakistanais (PPP), sanctionné pour son mauvais bilan économique et sécuritaire.

Cinq ans plus tard, le PML-N est crédité d'un bilan plus positif.

L'insécurité a très fortement reculé. D'après une étude du CRSS, un centre de recherche pakistanais, le nombre des personnes tuées par des extrémistes ainsi que pour des raisons politiques ou en lien avec la criminalité a ainsi chuté de 70% ces deux dernières années, avec 2.057 morts violentes rapportées l'an passé, contre 6.574 en 2015.

La grave crise énergétique, avec son cortège de pénuries d'électricité, a été en grande partie résorbée. Récemment, un nouvel aéroport international a été inauguré à Islamabad. De multiples routes ont également vu le jour.

- Coups durs -

Le PML-N a toutefois dû faire face à de nombreux coups durs.

En juillet dernier, La Cour suprême avait mis fin prématurément au troisième mandat de Nawaz Sharif à la tête du gouvernement, après des révélations sur de luxueux biens immobiliers détenus par sa famille via des holdings off-shore.

Pour la quinzième fois en 70 ans du Pakistan, gouverné par l'armée près de la moitié de son histoire, un Premier ministre ne parvenait pas au terme de son mandat.

La justice a ensuite interdit M. Sharif de diriger le PMLN, qu'il a créé, puis de participer à tout scrutin à vie.

Son clan nie toute malversation. Il suggère que Nawaz Sharif est victime d'une conspiration ourdie par la puissante armée pakistanaise, dont il est un ennemi juré.

Fin avril, le ministre des Affaires étrangères Khawaja Asif a également été destitué pour violation des règles électorales. Quelques semaines plus tard, un homme tirait sur le ministre de l'Intérieur Ahsan Iqbal à la fin d'un meeting. M. Iqal se remet depuis lors de ses blessures.

Le principal adversaire du PML-N sera le Tehreek-e-Insaf - ou PTI, qui signifie " Mouvement pour la justice au Pakistan", conduit par Imran Khan. L'ancien champion de cricket, après des années passées dans l'opposition, affirme vouloir débarrasser le pays de sa corruption rampante. Il promet également d'investir dans l'éducation et la santé.

Si la popularité d'Imran Khan est très forte auprès des jeunes et des classes moyennes, le PMLN continue de bénéficier d'un important soutien au Pendjab, la province la plus peuplée du Pakistan, jugée essentielle dans l'optique d'un sacre national.

Ce parti a récemment remporté une série d'élections partielles, démontrant qu'il restait le principal candidat à la victoire.

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