Pas de gaz innervant mais un usage possible de chlore dans une attaque à Douma selon l'OIAC

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Par AFP - La Haye
Publié le 06 juillet 2018 - 21:21
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Une image tirée d'une vidéo fournie par les secouristes de Douma, montrant des enfants victimes d'une attaque présumée aux armes chimiques, niée par Damas, sur la ville rebelle en avril 2018.
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© HO / AFP/Archives
Une image tirée d'une vidéo fournie par les secouristes de Douma, montrant des enfants victimes d'une attaque présumée aux armes chimiques, niée par Damas, sur la ville rebelle en
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L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a indiqué vendredi n'avoir pas trouvé de preuve de l'usage de gaz innervant lors de l'attaque commise dans la ville syrienne de Douma en avril, mais les traces d'un possible recours au chlore.

Une équipe d'enquêteurs de l'organisation basée à la Haye a effectué plus d'une centaine de prélèvements sur sept sites à Douma quand ils avaient pu accéder aux lieux, plusieurs semaines après l'attaque du 7 avril dernier.

"Les résultats montrent qu'aucun agent innervant organophosphoré, ou leurs résidus, n'ont été détectés", indique l'organisation dans un rapport préliminaire.

"En plus des résidus d'explosifs, différents composés chlorés ont été trouvés", a-t-elle cependant ajouté.

"Le travail visant à établir la signification de ces résultats est en cours", a ajouté l'OIAC. Il s'agit de déterminer si les traces détectées peuvent être le signe d'une source active de chlore, dont la présence dans l'environnement n'est pas naturelle.

Des médecins et secouristes avaient indiqué qu'une quarantaine de personnes avaient été tuées dans l'attaque, la plupart dans un immeuble sur le toit duquel avait atterri un cylindre.

L'équipe d'enquêteurs travaille toujours à la "localisation du cylindre" et à sa "provenance", a encore indiqué l'OIAC.

L'attaque sur la Douma, imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, et à la suite de laquelle des témoignages avaient fait état du recours au gaz sarin, avait déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien et un pic de tensions diplomatiques avec son allié russe.

L'équipe d'enquêteurs de l'OIAC n'avait pu accéder aux lieux de l'attaque que le 21 avril, alors qu'elle était arrivée en Syrie le 14.

La Russie a été accusée à plusieurs reprises par les Occidentaux d'entraver l'accès des inspecteurs de l'OIAC à Douma, des accusations qu'elle a rejetées avec véhémence en les qualifiant de "sans fondement". Elle a accusé les secouristes syriens, les "casques blancs", d'avoir mis en scène une attaque chimique.

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