Pérou : prison à perpétuité pour dix dirigeants du Sentier lumineux

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Par AFP - Lima
Publié le 12 septembre 2018 - 04:55
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L'ancien dirigeant de la guérilla péruvienne du Sentier lumineux Abimael Guzman est amené par un policier à son procès à Callao près de Lima, le 11 septembre 2018.
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© CRIS BOURONCLE / AFP
L'ancien dirigeant de la guérilla péruvienne du Sentier lumineux Abimael Guzman (à droite) à son procès à Callao près de Lima, le 11 septembre 2018.
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Un tribunal péruvien a condamné mardi à la prison à perpétuité dix dirigeants de la guérilla maoïste péruvienne du Sentier lumineux, pour un attentat commis en 1992, dont le chef historique Abimael Guzman qui purgeait déjà une telle peine.

Après 20 mois de procès, les trois juges de la Cour pénale nationale ont rendu leur verdict à l'issue d'une audience de six heures, retransmise en direct à la télévision.

Abimael Guzman et l'état-major du Sentier lumineux devaient répondre d'un attentat à la voiture piégée, dans le quartier chic de Miraflores à Lima le 16 juillet 1992, qui avait fait 25 morts et plus de 150 blessés. Prenant pour cible des civils pour la première fois de l'histoire du pays, l'attaque avait profondément choqué le Pérou.

À côté d'Abimael Guzman sur le banc des accusés, on trouvait sa compagne et ex-numéro 2 du mouvement, Elena Iparraguirre, mais aussi Osman Morote et Margot Liendo, importants dirigeants de l'organisation déjà assignés à résidence.

Sur les douze accusés de ce procès, une a été acquittée, Elizabeth Cardenas. Un autre, Moises Limaco, qui avait comparu lors d'audiences préliminaires en 2017, est aujourd'hui en fuite et n'a pu être condamné.

L'audience s'est déroulée sur la base navale de Callao, près de Lima. Vêtu d'une veste marron et d'une chemise noire à rayures blanches, Abimael Guzman est resté assis, tête baissée, avec les autres accusés.

Également poursuivis pour trafic de drogue, les dirigeants du Sentier lumineux n'ont pas été condamnés pour ce motif, faute de preuves.

Abimael Guzman, âgé de 83 ans, purgeait déjà une peine de prison à vie.

Il reste incarcéré depuis son arrestation en septembre 1992, qui avait amorcé la fin du conflit interne ayant ensanglanté le Pérou depuis les années 1980. La commission Vérité et Réconciliation a estimé le nombre de victimes à près de 70.000.

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