Policiers et manifestants s'affrontent à Kiev : 10 blessés, 50 interpellations

Auteur:
 
Par AFP - Kiev
Publié le 03 mars 2018 - 12:47
Image
La police détruit les tentes du camp des partisans de l'opposant Mikheïl Saakachvili à Kiev le 3 mars 2018.
Crédits
© / AFP
La police détruit les tentes du camp des partisans de l'opposant Mikheïl Saakachvili à Kiev le 3 mars 2018.
© / AFP

Dix personnes ont été blessées et au moins cinquante interpellées samedi à Kiev lors d'affrontements entre la police et des manifestants anti-corruption qui avaient monté un camp près du parlement.

"Six manifestants ont dû être soignés, quatre policiers ont été blessés" à l'issue des affrontements, a déclaré le chef de la police de Kiev, Andriy Kryshchenko, à la chaîne "112". Cinquante personnes qui résistaient aux forces police ont été arrêtées, a-t-il ajouté.

Des dizaines de partisans de Mikheïl Saakachvili, l'ex-président géorgien devenu opposant en Ukraine, avaient installé leurs tentes en octobre et organisaient régulièrement des rassemblements exigeant la démission du président Petro Porochenko.

Selon le chef de la police, les forces de l'ordre sont intervenues contre le campement des opposants dans le cadre d'une enquête sur leur tentative fin 2017 d'investir un bâtiment dans le centre de la capitale.

Mikheïl Saakachvili, d'abord allié au président Petro Porochenko, est devenu l'un de ses plus farouches adversaires et n'a de cesse de défier le pouvoir ukrainien qu'il accuse de corruption.

Le parquet général ukrainien l'a accusé d'avoir voulu "prendre le pouvoir par la force" au cours de manifestations qui auraient été financées, selon les autorités, par l'entourage de l'ex-président prorusse Viktor Ianoukovitch.

Kiev a interdit d'entrée sur son territoire pendant trois ans de Mikheïl Saakachvili, expulsé le 12 février vers la Pologne.

Ancien président de la Géorgie, petit pays du Caucase du sud, Mikheïl Saakachvili, 50 ans, avait été nommé en 2015 par M. Porochenko gouverneur de la région ukrainienne d'Odessa. Un an et demi plus tard, il avait démissionné pour se consacrer à la lutte contre la corruption, accusant le gouvernement ukrainien de ne pas mener les réformes exigées par le soulèvement populaire de Maïdan.

Il avait ainsi organisé plusieurs manifestations contre la corruption.

Après avoir obtenu la nationalité ukrainienne, il en a ensuite été déchu et est devenu apatride, ayant déjà perdu sa nationalité géorgienne.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.