Quatre mineurs juifs assignés à résidence après le meurtre d'une Palestinienne

Auteur:
 
Par AFP - Jérusalem
Publié le 10 janvier 2019 - 18:39
Image
Des hommes transportent le corps d'une mère de famille palestinienne, tuée selon les forces de sécurité palestiniennes par des jets de pierre de colons israéliens, lors de ses funérailles à Bidya, en
Crédits
© JAAFAR ASHTIYEH / AFP/Archives
Des hommes transportent le corps d'une mère de famille palestinienne, tuée selon les forces de sécurité palestiniennes par des jets de pierre de colons israéliens, lors de ses funé
© JAAFAR ASHTIYEH / AFP/Archives

Les autorités israéliennes ont assigné à résidence jeudi quatre mineurs juifs soupçonnés d'être impliqués dans la mort d'une Palestinienne tuée par des jets de pierre en Cisjordanie occupée en 2018, ont indiqué leurs avocats et les services de sécurité.

La garde à vue d'un cinquième mineur a été prolongée de six jours, a dit la sécurité intérieure (Shin Beth).

Les cinq mineurs, élèves d'un établissement religieux dans une colonie de Cisjordanie, ont été arrêtés le 30 décembre et sont soupçonnés d'être impliqués dans le meurtre d'Aïcha Mohamed Rabi, 48 ans.

Cette mère de famille est décédée le 12 octobre après avoir été blessée par des jets de pierres sur la voiture dans laquelle elle se trouvait avec son mari, au sud de Naplouse, en Cisjordanie.

Environ 450.000 colons israéliens vivent de manière souvent conflictuelle aux côtés de plus de 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie occupée.

L'arrestation des cinq mineurs n'a été rendue publique qu'une semaine après en raison d'un embargo imposé par la justice sur l'enquête.

L'assignation à résidence des quatre mineurs prouve leur innocence, ont dit leurs avocats.

"Ces jeunes, qui n'ont absolument rien à voir avec cet événement, n'auraient jamais dû être arrêtés", a expliqué l'avocat Adi Kedar, de l'association Honenou, qui défend les Israéliens accusés d'attaques contre des Palestiniens. Il a dit travailler à la libération du cinquième suspect.

Les quatre jeunes sont sortis de garde à vue parce que l'enquête peut se poursuivre alors qu'ils sont assignés à résidence et soumis à d'autres restrictions, non-précisées, a dit le Shin Beth.

Le Shin Beth a été accusé par les avocats d'avoir maltraité les suspects pendant leur garde à vue, ce qu'il a nié. Il a mis en garde contre les tentatives d'entrave, notamment "en publiant des informations sur l'enquête tout en calomniant le Shin Beth".

Aïcha Rabi a été blessée à la tête près de son village de Bédia, lui même proche de la colonie de Rehalim, là où étudient les cinq mineurs.

Les enquêtes sur ce que les médias appellent souvent le "terrorisme juif" sont sensibles en Israël. Les autorités israéliennes sont accusées par les défenseurs des Palestiniens de traîner les pieds contrairement aux attaques commises contre des Israéliens, et par les supporteurs des suspects de détention arbitraire ou de mauvais traitements.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.