Quotas de réfugiés : Merkel et Kurz affichent leurs divergences

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Par AFP - Berlin
Publié le 17 janvier 2018 - 17:14
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La chancelière allemande Angela Merkel et son homologue autrichien Sebastian Kurz à Berlin, le 17 janvier 2018
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© John MACDOUGALL / AFP
La chancelière allemande Angela Merkel et son homologue autrichien Sebastian Kurz à Berlin, le 17 janvier 2018
© John MACDOUGALL / AFP

La chancelière allemande Angela Merkel et son homologue autrichien Sebastian Kurz ont affiché mercredi leurs divergences sur la répartition des réfugiés dans l'UE, le dirigeant autrichien jugeant que ce débat, porté par Berlin, "prenait trop de place".

"Je suis convaincu du fait que la solution à la question migratoire réside dans la protection correcte des frontières extérieures (de l'Union européenne) et dans une aide accrue" aux pays d'origine des migrants, a déclaré le chancelier conservateur autrichien lors d'une conférence de presse avec Mme Merkel, à l'occasion de sa première visite à Berlin.

Mais "je crois que la discussion sur les quotas prend un peu trop de place si nous voulons résoudre la question migratoire", a-t-il estimé, rapprochant là sa position de celle des pays d'Europe centrale.

Mme Merkel tente depuis 2015, année où elle a ouvert son pays à 890.000 demandeurs d'asile, d'imposer une répartition par quotas des réfugiés au sein de l'UE.

Elle a dès lors signifié à M. Kurz qu'"il n'est pas possible qu'il y ait des pays qui disent +nous ne prenons pas part à la solidarité européenne+".

Tous deux visent néanmoins à ce que l'UE s'accorde sur une politique d'asile commune au cours du premier semestre, alors que Vienne prend la présidence européenne tournante en juillet.

L'Italie a encore accueilli un nombre disproportionné de demandeurs d'asile cette année, le pays étant la cible privilégiée des passeurs en Libye. La Grèce attend elle toujours que des migrants arrivés par dizaines de milliers en 2015 et 2016 soient répartis ailleurs en Europe.

La chancelière allemande a par ailleurs prévenu M. Kurz qu'elle allait surveiller son alliance controversée avec le parti d'extrême-droite FPÖ et juger son gouvernement sur "ses actes".

"Personnellement, je vais certainement être plus attentive (...) ce qui compte, ce sont les actes", a-t-elle insisté, alors qu'une poussée de l'extrême droite en Allemagne aux législatives de septembre complique la formation d'un nouveau gouvernement.

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