Réfugiés palestiniens : Israël salue la décision américaine de ne plus financer l'Urnwa

Auteur:
 
Par AFP - Jérusalem
Publié le 01 septembre 2018 - 12:53
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

Israël a salué samedi la décision américaine de ne plus financer l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), accusant cette organisation qui aide des millions de personnes de contribuer à perpétuer le conflit israélo-palestinien.

Les Etats-Unis et Israël accusent l'Unrwa de maintenir l'idée --à laquelle ils s'opposent-- que de nombreux Palestiniens sont des réfugiés dotés du droit au retour sur les terres qu'ils ont fuies ou dont ils ont été chassés lors de la création d'Israël en 1948.

Vendredi, les Etats-Unis, qui étaient de loin les plus grands contributeurs de l'agence, ont annoncé qu'ils cessaient leur financement à l'Unrwa, aux activités "irrémédiablement biaisées", selon la porte-parole du département d'Etat Heather Nauert.

"Israël soutient la décision américaine", a indiqué un responsable du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sous couvert de l'anonymat.

"Renforcer le statut de réfugié des Palestiniens est l'un des problèmes qui fait que le conflit (israélo-palestinien) s'éternise", a-t-il ajouté.

Hossam Zomlot, qui représente à Washington l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a lui accusé les Etats-Unis de "renier leurs engagements internationaux et leur responsabilité" envers un organisme mis en place par une résolution de l'ONU de 1949.

"En faisant siennes les positions israéliennes les plus extrêmes sur tous les sujets, y compris sur les droits de plus de cinq millions de réfugiés palestiniens, l'administration américaine a perdu son statut de médiateur et nuit non seulement à une situation déjà instable, mais aussi aux chances d'une paix future au Moyen-Orient", a-t-il dit.

L'Unrwa aide plus de trois millions de Palestiniens sur les cinq millions enregistrés comme réfugiés, notamment à travers ses écoles et ses centres de santé.

L'ONU a dit "regretter" la décision américaine, estimant que l'Unrwa "fournit des services essentiels aux réfugiés palestiniens et contribue à la stabilité de la région".

D'ici fin septembre, l'agence "n'aura plus un sou", avait averti mercredi son porte-parole, Chris Gunness.

Le responsable israélien s'est dit cependant en faveur d'une nouvelle façon d'aider les Palestiniens.

"Ce serait bien d'allouer des fonds à d'autres parties qui pourraient correctement utilisé l'argent au bénéfice de la population, et ne pas perpétuer le statut de réfugié", a-t-il dit.

Le "droit au retour", la revendication des Palestiniens à revenir sur les terres aujourd'hui israéliennes, demeure l'une des questions les plus épineuses en vue d'un règlement -qui paraît de plus en plus distant- du conflit israélo-palestinien.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.