Scandinaves tuées au Maroc : 15 suspects devant le juge d'instruction

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Par AFP - Rabat
Publié le 30 décembre 2018 - 19:13
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Le parquet de Rabat a présenté dimanche au juge d'instruction antiterroriste 15 personnes soupçonnées d'être liées au meurtre de deux jeunes randonneuses scandinaves dans le sud du Maroc, a annoncé le procureur général de Rabat.

Le parquet a demandé au juge d'instruction d'interroger les suspects pour "constitution d'une bande afin de préparer et commettre des actes terroristes", "atteinte à la vie de personnes avec préméditation", et "apologie du terrorisme", a précisé le procureur général de Rabat dans un communiqué.

Le parquet a en outre requis "la détention préventive des personnes arrêtées", alors que sept autres suspects, placés en garde à vue, doivent être déférés devant le parquet dans les prochains jours.

Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles passaient des vacances.

Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de marche. Les deux victimes ont été décapitées.

Les autorités marocaines ont interpellé une vingtaine de personnes pour leurs liens présumés avec le double homicide, qualifié de "terroriste" par Rabat.

L'un d'eux, un Hispano-Suisse installé au Maroc et "imprégné de l'idéologie extrémiste" selon les autorités, a été arrêté samedi à Marrakech pour ses liens présumés avec certains des suspects.

Les quatre principaux suspects appartenaient, eux, à une cellule inspirée par l'idéologie du groupe Etat islamique (EI) mais "sans contact" avec ses cadres en Syrie ou en Irak, avait déclaré à l'AFP le chef de l'antiterrorisme marocain Abdelhak Khiam.

Le chef de cette "cellule terroriste", Abdessamad Ejjoud, un marchand ambulant de 25 ans, condamné par le passé pour avoir voulu rejoindre les zones alors contrôlées par l'EI en Irak et en Syrie, avant de bénéficier d'une réduction de peine.

L'affaire a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc, où une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant l'exécution d'une des deux victimes, a mis le pays en émoi. La vidéo est considérée comme authentique par les autorités marocaines, selon une source proche de l'enquête.

Épargné jusqu'ici par les attentats de l'EI, le royaume avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).

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