Sénégal : peine de cinq ans de prison confirmée pour le maire de Dakar, privé de présidentielle

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Par AFP - Dakar
Publié le 30 août 2018 - 14:18
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Un artiste observe une effigie du maire de Dakar, Khalifa Sall, sur un mur de la capitale sénégalaise, portant l'inscription "Khalifa Rek" ("Khalifa seulement"), le 28 mars 2018
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© SEYLLOU / AFP/Archives
Un artiste observe une effigie du maire de Dakar, Khalifa Sall, sur un mur de la capitale sénégalaise, portant l'inscription "Khalifa Rek" ("Khalifa seulement"), le 28 mars 2018
© SEYLLOU / AFP/Archives

Le maire de Dakar Khalifa Sall a été condamné jeudi en appel à cinq ans de prison ferme pour escroquerie portant sur des fonds publics et faux, une décision qui confirme la peine infligée en première instance et l'écarte de la course à l'élection présidentielle sénégalaise.

"Le tribunal confirme le jugement pour Khalifa Sall", a indiqué lors d'une audience publique le président de la cour d'appel, en l'absence du maire de la capitale sénégalaise.

La cour d'appel a également condamné Khalifa Sall et trois de ses huit coaccusés à verser "solidairement" la somme de 1,8 milliard de francs CFA (environ 2,75 millions d'euros) à l'Etat du Sénégal.

En l'état, Khalifa Sall, 62 ans, ne peut pas se présenter pour défier dans les urnes le président sortant Macky Sall en février 2019, comme il en a déclaré l'intention.

Il lui reste toutefois la possibilité d'introduire un ultime recours devant la Cour suprême.

Khalifa Sall, en détention depuis mars 2017, avait été condamné en première instance pour "escroquerie portant sur des fonds publics" et "faux en écriture", pour le détournement d'environ 2,5 millions d'euros prélevés entre 2011 et 2015 sur les caisses de la Ville de Dakar.

Maire de Dakar depuis 2009, ce dissident du Parti socialiste (PS) et de la majorité présidentielle affirme que les poursuites judiciaires à son encontre visent à l'empêcher de se présenter à la présidentielle de 2019, ce que démentent les responsables de la majorité.

La Cour suprême doit par ailleurs se prononcer jeudi sur un recours en cassation introduit par un autre candidat déclaré à la présidentielle, Karim Wade, fils et ministre de l'ex-président Abdoulaye Wade, condamné en 2015 à six ans de prison pour "enrichissement illicite".

M. Wade avait vu sa demande d'inscription sur les listes électorales rejetée le 2 juillet, ce qui devrait lui aussi l'empêcher de se présenter.

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