Soudan du Sud : la Troïka s'inquiète d'un regain de violence
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège se sont alarmés mercredi de la nouvelle flambée de violence au Soudan du Sud, soulignant que toutes les parties devaient démontrer leur engagement envers la paix.
Les pays de la "Troïka", parrains historiques de l'indépendance du pays et importants bailleurs de fonds du pays, ont également appelé toutes les parties à assurer la sécurité des civils dans la région méridionale de Yei.
"Ces nouvelles violences risquent de remettre en cause l'accord de paix et de faire douter la Troïka et les autres partenaires internationaux (du Soudan du Sud) du sérieux des parties et de leur engagement à parvenir à la paix à un moment critique", ont indiqué les trois pays dans un communiqué commun.
"Si la situation s'aggrave, nous craignons que les progrès accomplis dans la mise en oeuvre de l'accord de paix soient irrémédiablement anéantis", ont-ils ajouté.
Des milliers de réfugiés fuyant le Soudan du Sud sont arrivés récemment dans le nord-est de la République démocratique du Congo, faisant état de combats et de violences contre les civils, selon les Nations unies.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque le président Salva Kiir, un Dinka, a accusé Riek Machar, son ancien vice-président et membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'Etat.
Le conflit, marqué par des atrocités à caractère ethnique et par le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts, selon une étude récente. Il a poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais --soit près d'un tiers de la population-- à fuir et a également été marqué par la violation d'accords de paix et de cessez-le-feu.
Depuis la signature de l'accord de paix en septembre, les diplomates étrangers assurent que les combats ont diminué dans le pays mais certaines zones sont encore le théâtre d'affrontements, notamment dans le sud du pays où des rebelles n'ayant pas signé l'accord de paix sont opposés aux forces du gouvernement.
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