Syrie : dix membres présumés de l'EI exécutés à Idleb au lendemain d'un attentat, selon l'OSDH
Les jihadistes qui dominent la province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie ont exécuté samedi 10 membres présumés du groupe rival Etat islamique, en représailles à un attentat meurtrier imputé à l'EI qui a frappé un restaurant la veille, a rapporté une ONG.
Vendredi, huit membres de groupes jihadistes ont été tués dans un attentat-suicide ayant touché un restaurant de la ville d'Idleb, contrôlée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), organisation dominée par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"HTS a exécuté samedi 10 détenus, accusés d'appartenir à des cellules de l'EI, devant le restaurant", selon l'OSDH, qui a précisé que ces dix détenus avaient été arrêtés avant l'attentat de vendredi.
Sur son site Internet, l'organe de propagande de HTS, l'agence Ebaa rapporte aussi les 10 exécutions de membres présumés de l'EI.
"Cela intervient un jour après qu'un membre du groupe s'est fait exploser dans le restaurant", souligne Ebaa.
La province d'Idleb est le théâtre de luttes intestines entre jihadistes et rebelles, parfois marquées par des assassinats ciblés ou des attentats à la bombe.
Elle accueille des rebelles affaiblis, mais aussi des cellules dormantes du groupe EI.
Le 11 janvier, après plusieurs jours de combats meurtriers face à une importante alliance rebelle, HTS a dévoilé un accord de cessez-le-feu lui permettant d'étendre son emprise sur l'ensemble de la région.
La province et les territoires insurgés adjacents font l'objet depuis septembre d'un accord russo-turc sur une "zone démilitarisée" qui a permis d'éviter une vaste offensive militaire du pouvoir de Bachar al-Assad.
Dans le collimateur du régime, le secteur est toutefois la cible depuis plus de deux semaines de bombardements assez réguliers.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie, impliquant plusieurs acteurs régionaux et internationaux, a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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