Syrie : l'opposition sous pression à Ryad, des compromis attendus
Les principales factions de l'opposition syrienne ont entamé des négociations mercredi à Ryad pour tenter d'unifier leurs positions alors que les initiatives se multiplient pour mettre fin au conflit meurtrier qui ravage la Syrie depuis 2011.
A l'invitation du ministère saoudien des Affaires étrangères, quelque 140 dissidents syriens, issus des nombreux courants d'une opposition divisée, participent à cette réunion qui s'est ouverte peu après 10H15 (07H15 GMT) par une intervention du chef de la diplomatie saoudienne, Adel Al-Jubeir.
L'objectif est de mettre sur pied une délégation unifiée pour les représenter aux pourparlers qui doivent s'ouvrir le 28 novembre à Genève, sous l'égide de l'ONU. L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, est présent à la réunion.
Cette rencontre intervient alors que la Turquie, l'Iran et la Russie tiennent un sommet dans la station balnéaire russe de Sotchi pour discuter d'une issue au conflit syrien qui a fait plus de 330.000 morts et connaît un tournant avec des défaites à répétition du groupe Etat islamique.
A ce jour, toutes les initiatives de paix en Syrie ont échoué, avec comme principale pierre d'achoppement le sort réservé au président Bachar Al-Assad, dont le départ immédiat est réclamé par de nombreux opposants syriens.
Mais à l'heure où le régime multiplie les victoires militaires, renforçant sa stature internationale face à des rebelles affaiblis, l'opposition fragmentée n'a d'autre choix que d'unifier ses rangs, estiment des experts.
Des groupes rebelles syriens ont été soutenus par l'Arabie saoudite et le Qatar, mais il y a aussi la Coalition nationale, principale composante de l'opposition en exil basée à Istanbul, et des factions installées à Moscou ou au Caire et considérées comme plus conciliantes vis-à-vis du régime de Damas.
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